Tout s'est passé très vite. D'un coup de téléphone à un ami cheminot : "Eh, Guillaume Pépy est dans le même avion que moi. Il arrive à Biarritz". Il n'en fallait pas plus pour faire passer l'information aux conducteurs, aiguilleurs et contrôleurs grévistes. Quelques minutes plus tard, trois d'entre eux vont au devant du PDG de la SNCF à l'aéroport.

"Nous avons débattu pendant une quinzaine de minutes" assure Ramuntxo Labat du syndicat LAB. "Guillaume Pépy ne nous a pas évités, et nous avons pu discuter avec lui de nos problèmes". Parmi les sujets abordés, la fermeture de la ligne Saint-Jean-Pied-de-Port / Bayonne, mais aussi des questions liées à la gare de triage à Hendaye. Sur ce sujet, le PDG de la SNCF aurait assuré avoir l'intention d'entrer en contact avec la direction locale. Pour la ligne de Saint-Jean-Pied-de-Port, il renvoie la responsabilité sur les élus de la Région.

"Je lui ai dit que cela fait des années que dans ma famille, nous sommes à la SNCF, et qu'aujourd'hui, nous ne comprenons pas ce qui est en train de se passer" s'insurge Ramuntxo Labat. Le syndicaliste aborde les problèmes liés à la grève : pertes de salaire, fatigue mais aussi détermination des cheminots... De son côté, Guillaume Pépy certifie avoir lui aussi beaucoup de travail à gérer à cause du mouvement. "Il nous a laissé une adresse mail, puis il est parti".