Chloé Rébillard

Autoroute gratuite : des propositions pour expliquer la taxe transport

Lors d’une conférence de presse ce mardi 15 mai, Claude Olive, président du syndicat des mobilités, et Jean-René Etchegaray, président de l’agglomération ont répondu aux détracteurs de l’extension du versement transport à tout le Pays Basque Nord.

l'A63 devrait être moins chère pour les automobilistes aux heures de pointe. © Bob Edme
l'A63 devrait être moins chère pour les automobilistes aux heures de pointe. © Bob Edme

Les deux hommes ont fait front commun pour défendre la politique de l’Agglo en matière de mobilité et avancer des chiffres face à ceux produits par les opposants à la taxe. Ils ont souligné le retard du Pays Basque Nord en matière de politique de mobilité : dans l’agglomération, le transport en commun concerne 5 % de la population. Sur d’autres territoires équivalents, les chiffres montent à un pourcentage compris entre 15 et 20 %.

Ils ont rappelé que le versement transport ne concernerait que peu d’entreprises : selon eux, 95 % des entreprises ont moins de 11 salariés sur le territoire basque et seules les 5 % restantes seraient donc concernées, situées principalement sur la zone littorale et rétrolittorale.

Enfin, ils ont affirmé qu’aucune politique n’est possible sans fiscalité, égratignant au passage l’ancienne Communauté d'Agglomération Sud Pays Basque qui a voté des dépenses importantes en matière de mobilité, sans prévoir les recettes pour les financer.

Des annonces en termes de mobilité

Afin de montrer que les dossiers avancent en termes de mobilité, les deux présidents ont avancé les propositions sur lesquelles ils travaillent. Claude Olive a rappelé qu’il était actuellement en négociation avec la Région et la SNCF pour renforcer la ligne Bayonne – Saint-Jean-Pied-de-Port.

Autre point actuellement discuté, avec Vinci cette fois : la possibilité d’obtenir des remboursements partiels voire intégraux pour les automobilistes basques empruntant l’autoroute A63 aux heures de pointe. La mesure aurait pour but de désengorger la circulation sur le BAB aux heures d’entrée ou sortie du travail. Rien de concret n'est décidé, mais la faisabilité technique a été vérifiée. Reste à connaître le pourcentage de remboursement qu'obtiendraient les automobilistes : 50% ? 60% ? Ou une gratuité complète à 100% ? 

Claude Olive l’a par ailleurs martelé : "Le tram’bus est entièrement financé, le versement transport n’a rien à voir avec ça".