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Une rencontre internationale pour renforcer le processus de paix

Les mouvements Bake Bidea et le Forum Social Permanent ont annoncé un événement d’envergure internationale pour le 4 mai, à Cambo-les-Bains. Il se déroulera dans le contexte de la fin annoncée de l’organisation indépendantiste ETA.

Jean-René Etchegaray et Kotte Ecenarro ont débuté la conférence de presse d’un ton solennel. Ils l’ont fait en leur qualité d’élus, en tant que représentants de la Communauté d’agglomération du Pays Basque. Ils ont passé le micro au représentant du Groupe international de contact (GIC) Raymond Kendall qui a lu une déclaration (en français), ainsi qu'à la présidente du mouvement civil Bake Bidea, Anaiz Funosas (en basque), et un représentant du Forum Social Permanent, Agus Hernan (en espagnol). Ils ont annoncé l’organisation d’une "Rencontre internationale pour avancer dans la résolution du conflit au Pays Basque", le 4 mai à Cambo-les-Bains, à la Villa Arnaga.

Elle se déroulera dans le contexte du "processus de démobilisation" de l’organisation ETA. Les intervenants y ont fait allusion en ces termes : "nous sommes certains que de nouvelles avancées se produiront dans un futur proche". Les trois interlocuteurs étaient également accompagnés du maire de Saint-Pierre d’Irube Alain Iriart et du suppléant du député Vincent Bru, François-Xavier Menou.

"Aujourd’hui nous croyons qu’existent des conditions à même de favoriser des progrès importants dans la recherche de notre objectif ultime", affirment les organisateurs de la rencontre, faisant référence à la construction d’une "paix juste et durable" défendue lors de la conférence d’Aiete, en 2011. La rencontre annoncée est ancrée dans l’esprit de celle d’Aiete qui avait réuni de nombreuses personnalités de dimension internationale et des représentants de la société civile du Pays Basque, autour de l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan.

Cette fois aussi, les organisateurs ont lancé un appel aux acteurs du territoire. "Nous invitons toutes les organisations civiles et politiques de même que les institutions, à y participer avec l’intention de poser un nouveau jalon sur le chemin de la paix juste et durable", ont-ils lancé. Du reste, la conférence de ce lundi était soutenue, en plus des personnes présentes, par un groupe d’élus, dont la sénatrice Frédérique Espagnac, le sénateur Max Brisson, la députée Florence Lasserre-David et le député Vincent Bru.

Jean-René Etchegaray a rappelé le rôle de la société civile dans le processus : "dès après la Rencontre d’Aiete de 2011, de nombreux élus, maires et conseillers municipaux, avaient voulu maintenir la flamme d’espoir née de cette rencontre. Aux côtés de la société civile, dont le rôle a été majeur, nous avons interpellé les Etats français et espagnols et informé toutes les composantes de l’opinion publique, convaincus que cette flamme ne devait pas s’éteindre".

Une "capacité de leadership", qui aurait permis "de surmonter tous les obstacles et les difficultés qu’ils ont rencontrés sur leur chemin", estiment les organisateurs de la rencontre. Ils en veulent pour preuve la conférence d’Aiete et le désarmement d’ETA le 8 avril 2017.