La bibliothèque historique de Manex Erdozaintzi-Etxart, gérée par l’association Zabalik d'Amikuze, n’a plus sa place à la médiathèque d’Amikuze. En mars, le centre a dû fermer ses portes pour réaliser des travaux. L’association Zabalik a été invitée à déplacer les archives stockées dans une salle. Depuis début avril, la salle en question est utilisée par la médiathèque "pour réaliser une activité normale", et les œuvres de Manex Erdozaintzi-Etxart se retrouvent sans toit.

"C’est une pièce initialement conçue pour les bibliothécaires, pour préparer les documents, par exemple. Pour le bon fonctionnement de la médiathèque, il était nécessaire de récupérer cette pièce. C’était quelque chose de prévue", a expliqué Eric Narbais-Jaureguy, vice-président de la CAPB, et responsable du pôle territorial d’Amikuze.

Cela fait 12 ans que l’association Zabalik gardait les documents dans cette salle située à Saint-Palais, où ils avaient trouvé refuge lorsque l'association avait été expulsée de l'ancien couvent des Franciscains. En plus de stocker et d'organiser des permanences autour des archives de la bibliothèque de Manex Erdozaintzi-Etxart, Zabalik organisait des animations. "On nous avait promis qu’un nouvel espace serait trouvé au moment de libérer la salle pour les travaux. Nous ne connaissons pas les raisons", assure Jean-Michel Pouchulu président de l’association.

Depuis qu’ils ont quitté les lieux, plus de 4 500 livres se retrouvent stockés dans des cartons dans un bâtiment communautaire, propriété de la CAPB. "C’est un endroit froid et humide. Il n’est pas adapté pour garder ces archives", ajoute le président. Selon Eric Narbais-Jaureguy, le pôle territorial travaille à la recherche d’une solution, "mais pas à la médiathèque".

Pas de retour

La commune d’Ostabat s’est proposée pour accueillir l’association Zabalik et ses biens, "mais cette dernière ne souhaite pas y aller, elle veut rester à Saint-Palais", a précisé le responsable du pôle territorial. Zabalik estime que le travail réalisé par l’écrivain basque Manex Erdozaintzi-Etxart, "n’est pas assez connu". C’est pour cela qu’elle trouve nécessaire de maintenir son œuvre dans un emplacement central.

Eric Narbais-Jaureguy a lancé un appel à toutes les communes pour savoir si elles seraient en capacité d’accueillir ces documents et l’association. Pour l’instant, aucun retour ne lui est parvenu. L’association Zabalik, pour sa part, a demandé un rendez-vous à Filgi Claverie, directeur des partenariats culturels de la Communauté d'agglomération Pays Basque.