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Des voix discordantes dans la majorité biarrote

Des passes d'armes ont eu lieu ce jeudi 5 avril entre les adjoints démissionnaires, François Amigorena et Edouard Chazouillères, et l'équipe de Michel Veunac concernant leur éviction des organismes satellites de la Ville. Plusieurs élus de la majorité ont défendu leurs anciens collègues.

Michel Veunac lors d'un précédent conseil municipal. © Ville de Biarritz
Michel Veunac lors d'un précédent conseil municipal. © Ville de Biarritz

"Une guéguerre politicienne". Voilà comment Edouard Chazouillères a qualifié son éviction et celle de François Amigorena des conseils d'administration d'organismes où siègent des représentants de la mairie : Hôtel du palais, Biarritz Océan.... Les deux anciens élus de la majorité ont été remplacés lors du conseil municipal de ce 5 avril par Stéphanie Ricord et Patrick Destizon. Et la fissure au sein de l'équipe de Michel Veunac n' a fait que s'agrandir.

Des élus de la majorité, à leur tête Virginie Lannevère, mais aussi Anne Pinatel, Laurent Ortiz et Guillaume Barucq, ont dénoncé le manque de débat sur le remplacement des deux anciens conseillers. V. Lannevère avait été choisie il y a dix ans comme administratrice de l'Hôtel du Palais pour son expertise dans le champ de l'ingénierie financière hôtelière.

Edouard Chazouillères et François Amigorena avaient démissionné de leurs responsabilités d'adjoints début 2018, suite à des désaccords avec les méthodes de Michel Veunac. "Cette décision est injuste", s'est insurgé le premier. Selon lui, le maire Michel Veunac "manipule" l'Hôtel du Palais comme il le fait avec sa majorité, en voulant y placer des personnes qui lui sont favorables. Cette intervention de l'ancien adjoint n'a pas du tout plu à l'édile : "C'est très grave ce que vous dites. Vous considérez que les élus de la majorité sont manipulables."

François Amigorena non plus n'a pas mâché ses mots. "A chaque fois que vous me parlez de l'Hôtel du Palais, j'ai l'impression d'être percuté par un 38 tonnes plein d'éléments de langage" s'est-il adressé au maire. Veunac venait de l'apostropher sur les "bons résultats économiques" de l'entreprise. "Car l'Hôtel du Palais est une entreprise", a rappelé François Amigorena, "et la mairie de Biarritz est le pire des actionnaires qu'il puisse avoir."

Les deux anciens adjoints accusent Michel Veunac de vouloir utiliser le palace comme une vitrine pour les élections municipales de 2020 et de ne pas avoir pesé le pour et le contre d'une éventuelle vente du bien.