Willy ROUX

Le trinquet Garat fait peau neuve

D’ici quelques semaines, le trinquet Garat de Saint-Jean-Pied-de-Port va connaître d’importants travaux de rénovation.

L’appel d’offre pour les travaux se termine mardi 3 avril. © I. MIQUELESTORENA
L’appel d’offre pour les travaux se termine mardi 3 avril. © I. MIQUELESTORENA

Le trinquet Garat de Saint-Jean-Pied-de-Port demeure un des berceaux emblématiques de la pelote au Pays Basque Nord. Le lieu de rendez-vous des pilotazale et parieurs fidèles aux parties du lundi. Une tradition locale qui perdure depuis 1971. Construit en 1937, le “Garat”, comme le surnomme les amoureux de la pelote, va subir d’importants travaux de rénovation à partir de mi-avril.

“L’appel d’offre pour les travaux se termine mardi 3 avril, précise Alfontso Idiart, maire de Saint-Jean-Pied de Port. Les travaux débuteront la semaine suivante. Ils doivent durer cinq à six semaines, jusqu’à fin mai.” Le gros du chantier sera la réfection complète du toit. “Le toit est défaillant, il y a de grosses gouttières et surtout, nous devons le désamianter”, poursuit l’élu local. “Les lundis, quand il pleut, c’est la même appréhension avec des risques d’annulation de parties. Il y a des flaques sur la kantxa”, regrette Edouard Mayté, l’ancien et emblématique président de la Goizeko Izarra, le club de Saint-Jean-Pied-De-Port.

Deuxième axe du chantier, la réfection complète de l’électricité dans le bâtiment avec un remplacement des néons dont la lumière artificielle n’est pas des plus agréables. “Les néons, c’est d’une autre époque, nous voulons installer des projecteurs pour un meilleur éclairage et facilité l’accès aux commandes de l’éclairage”, précise l’édile bas-navarrais. Un système électrique pour la montée et la descente des filets de protection du public sera également installé. “Aujourd’hui, le système mécanique de remontée des filets au deuxième étage est très dangereux, déplore Edouard Mayté. On se demande comment personne n’est encore tombé.” Enfin, les peintures à l’intérieur du trinquet, y compris celle du mur, doivent être rafraîchies.

La municipalité, propriétaire des lieux depuis 1994, n’avait pas procédé à des travaux d’importance depuis la date de son acquisition. A l’époque, des travaux de mise en sécurité avaient été effectués et les escaliers sur le côté avaient été remis en état. “Une telle opération était nécessaire pour ce lieu mythique de la pratique de la pelote à main nue. Il faut pérenniser cette structure et qu’elle soit à la dimension des ambitions et des envies du club et du public toujours nombreux”, ajoute Alfontso Idiart.

En 2018, une enveloppe globale de 200 000 euros a été budgétisée pour l’ensemble de ces travaux de rénovation. Des aides du conseil général dans le cadre de la rénovation d’un bâtiment public sont également envisagées. La société Garaziko Pilota, organisatrice, entre autres, des parties du lundi et des tournois comme le Super Prestige, a également été sollicitée. “Nous allons participer à hauteur de 20 000 euros aux travaux et notre loyer de 1 500 euros par mois restera inchangé. Il y avait vraiment urgence à faire ces travaux. Cela a mis du temps à les lancer mais c’est venu”, conclut Edouard Mayté, aujourd’hui, dirigeant de Garaziko Pilota.