Xan Idiart

Michel Etchebest en opération séduction à Lurzaindia

Lors de l'Assemblée générale de Lurzaindia le 31 mars dernier, Michel Etchebest, vice-président de la Communauté d'agglomération Pays Basque a plaidé pour une politique agricole à l'échelle du Pays Basque Nord. Lurzaindia n'est pas contre, mais attend de voir ce qu'on lui propose avant de se réjouir.

Lurzaindia a également acheté des terres à Saint-Pée-sur-Nivelle en 2017.
Lurzaindia a également acheté des terres à Saint-Pée-sur-Nivelle en 2017.

Lurzaindia est un acteur incontournable de la lutte contre la spéculation foncière au Pays Basque Nord, mais les promoteurs sont trop nombreux et mieux armés "en dollars" que lui. C'est la conclusion de l'Assemblée générale de la société en commandites par action (cotisations de particuliers pour acheter des terrains qui vont à l'agriculture) du samedi 31 mars à Ainhice-Mongelos.

Pour protéger l'agriculture, Michel Etchebest, maire de Mauléon et vice-président de la Communauté d'agglomération Pays Basque (CAPB) a plaidé pour une politique agricole à l'échelle des trois provinces. "Ça nous permettra de préserver encore plus de terres agricoles" a-t-il asséné. Les Plan locaux d'urbanisme (PLU) de nombreuses communes seraient trop anciens, selon l'élu, qui voit là une des raisons de la disparition des terres à cultiver.

"Le PLU de Bassussarry est tout récent" s'est insurgé le président de Lurzaindia, Dominique Amestoy. Les terrains à vocation paysanne n'y sont pas suffisamment protégés selon lui. L'ancienneté des PLU ne serait pas une excuse. "Ce sont les mentalités qu'il faut changer avant de changer les papiers". Un pied-de-nez aux propos de Michel Etchebest.

"Que font les élus du Pays Basque ?"

La présence de l'élu de l'agglomération a quand même été vue d'un bon œil. Lurzaindia n'est pas contre la prise de compétence agricole par la CAPB, mais dubitative, elle attend de voir ce que lui proposent les politiques. 

Les politiques, elle les a plus d'une fois critiqués. Surtout ceux de la Communauté d'agglomération. Lors de ventes spéculatives à Arcangues et à Arbonne, la même question revenait sans cesse : "Que font les élus du Pays Basque ?"

En 2017, Lurzaindia a sollicité à plusieurs reprises le droit de préemption de la Safer pour bloquer des ventes. Suite à ces actions, un peu plus de sept hectares de terres agricoles ont échappé à la spéculation foncière. Avant le retour des promoteurs.