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Jean-Michel Larrasquet s’est éteint

Président d’Eusko Ikaskuntza et à l’origine de nombreux projets dans le domaine de l’économie, Jean-Michel Larrasquet est mort ce lundi.

Jea-Michel Larrasquet est mort des suites d'une longue maladie. © Gaizka IROZ
Jea-Michel Larrasquet est mort des suites d'une longue maladie. © Gaizka IROZ

Né à Paris, il avait des origines à Barcus et il y a toujours été attaché. Acteur de l’économie locale et de la recherche, Jean-Michel Larrasquet est mort ce matin, à l'âge de 67 ans. Ce professeur émérite, investi dans le développement économique du territoire et dans les questions environnementales, a été président d'Eusko Ikaskuntza au Pays Basque Nord.

Il a succédé à Jean-Claude Larronde à la tête de la société d'études basques en 2009. "Son rôle a été important [en son sein], il a donné une impulsion forte, il a apporté des thèmes plus économiques grâce à ses contacts de l'Université de Mondragon", se souvient Jean-Claude Larronde, actuel président du Musée Basque. Malgré la maladie, J.-M. Larrasquet a assumé ses fonctions à Eusko Ikaskuntza jusqu'à son dernier souffle.

Il a suivi ses études à Toulouse. Diplômé de l’Ecole normale supérieure, il a rejoint l’IUT de Bayonne au début des années 80, en tant que maître de conférence. A la fin des années 90, il a intégré l’Estia, ce qui lui a permis de bénéficier d’un mi-temps à l’Université d'Arrasate. Il a ensuite passé l’agrégation des universités, puis a été nommé à Toulouse III, tout en poursuivant ses recherches à l’Estia. A la fin de sa carrière, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) a fini par le recruter en tant que professeur. Ses recherches ont porté sur la complexité des systèmes, notamment, sur les formes d’organisation collaboratives.

Défenseur d’une université

Jean-Michel Larrasquet a également été défenseur d’une université de plein pouvoir pour le Pays Basque Nord, et était impliqué dans la dynamique Batera. Jean-Roch Guiresse, l’ancien directeur de l’Estia, se souvient de lui comme d’un homme de contacts, de réseaux. "Le fait d’être passé par l’Ecole normale supérieure lui donnait une certaine prestance, il se sentait donc le devoir de mobiliser ses réseaux", témoigne-t-il. Conscient que le défi était difficilement atteignable, il estimait qu’il fallait aussi faire avancer les projets locaux, pensant "qu’au moins ça rend des évolutions incontournables".

C'est ainsi qu'il s’est impliqué dans de nombreuses associations, notamment dans le domaine de la formation. Il a été un des fondateurs d’Eticoop, association de soutien aux projets de développement du territoire, et de la revue Projectiques spécialisée dans le domaine du management. "Il avait une grande puissance de travail et une capacité à fédérer", souligne Jean-Claude Larronde. Il a su fédérer au-delà des frontières du Pays Basque.