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Un rassemblement contre l’impérialisme français

Une jeune plateforme politique organise un rassemblement samedi prochain, à Bayonne, afin de dénoncer la position de l’Etat en Corse et au Pays Basque.

La jeune plateforme remet en cause les entités qui régissent le Pays Basque.© Bob EDME
La jeune plateforme remet en cause les entités qui régissent le Pays Basque.© Bob EDME

La crise apparue en Corse à l’issue des élections de décembre résonne au Pays Basque. La plateforme Euskal Herriak Askatasuna (pourrait être traduit par "le Pays Basque se libère") organise un rassemblement contre l’impérialisme français et pour la liberté des deux territoires. Il donne rendez-vous samedi 24 février à 18 heures, devant la mairie de Bayonne.

La plateforme a fait sa première apparition à travers un communiqué au début de ce mois. Cela a été le point de départ d’une campagne dont la première action sera celle de samedi. Elle est formée d’abertzale des sept provinces, partageant les mêmes idées sur la lutte de libération nationale du Pays Basque.

Ils estiment que les réformes statutaires au Pays Basque Sud et l’avènement de la Communauté d’agglomération unique ne font qu’accentuer l’assimilation. "Le problème des peuples qui se trouvent dans le territoire français n’est pas le centralisme, mais l’oppression des nations. Le cadre de la résolution de ce problème ne réside pas dans la réforme de la Constitution française, mais dans la construction de la République basque", affirme la plateforme dans son dernier communiqué.

Ses membres saluent la position des Corses, opposés à des solutions "pseudo-techniques". Ils ne se reconnaissent pas dans les principales forces abertzale. D’après eux, "elles sont rentrées dans la logique des solutions pseudo-techniques. Pas d’officialisation, pas d’amnistie, pas de reconnaissance de la nation basque en vue de la résolution du conflit".

Dans son premier texte, Euskal Herriak Askatasuna a annoncé qu’il ne participera pas à la chaîne humaine du 10 juin organisée par Gure Esku Dago, en faveur du droit à décider. Il considère que ce grand rassemblement a été pensé dans la logique du statut de la Communauté autonome basque, le Statut de Gernika, qu’il fustige.