"Quel que soit le délibéré, une amende, une expulsion, nous accepterons la décision", explique Inko Manterola, membre du gaztetxe joint par Gara. Depuis 2016, les jeunes Hendayais ont installé leur gaztetxe "Sasiko" (les ronces, en français) dans un bâtiment abandonné par les Hôpitaux de Paris. Ils ont nommé le lieu en hommage aux nombreuses ronces qu’ils ont dû retirer du bâtiment en arrivant. 

Leur avocat, Filipe Aramendi, avait plaidé auparavant que l’occupation du bâtiment ne se faisait pas pour y vivre, mais pour organiser des animations. Il a rappelé que la maison avait une vocation sociale lorsqu’elle avait été donnée aux Hôpitaux de Paris, fonction que son propriétaire n’aurait pas respectée en l’abandonnant plusieurs années. Et de souligner que cette vocation sociale première, ce sont finalement les jeunes qui l’ont apportée en y ouvrant un gaztetxe.

La décision du tribunal sera connue le 23 avril, mais les jeunes ne se font pas d’illusion sur leur possibilité de maintenir l’occupation. A la veille du procès, ils twittaient : "L’aventure dans cette maison a commencé le 11 juin 2016, mais malheureusement elle arrive à sa fin." L’acceptation de la décision juridique se fait cependant sans résignation, car les animations continuent jusqu’au bout. Le message se termine sur un mystérieux : "réservez le deuxième week-end de mars dans vos agendas".