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Des salariés de cliniques aux prud'hommes

L'audience a eu lieu ce mercredi 31 janvier à 14 heures au tribunal de Bayonne. Des dizaines de salariés estiment ne pas avoir été correctement rémunérés lors de plusieurs congés payés.

Les salariés devant le Conseil de prud'hommes de Bayonne; © Chloé Rebillard
Les salariés devant le Conseil de prud'hommes de Bayonne; © Chloé Rebillard

Plusieurs salariés de la Clinique Belharra (Bayonne), de la Clinique Aguilera (Biarritz) et du GCS Centre de Cardiologie du Pays Basque (Bayonne) se sont rassemblés devant le Conseil des prud'hommes de Bayonne ce 31 janvier. Il s'agissait d'une audience en référé, suite aux dépôts de 134 requêtes contre le groupe Capio, leur employeur, qui gère les trois établissements.

Les employés estiment que la direction n'a pas correctement rémunéré leurs congés payés. La loi l'oblige à faire deux modes de calcul pour le paiement de ces périodes et de retenir celui qui est le plus avantageux pour le salarié. Soit le maintien du salaire comme si l'employé travaillait, soit le versement de 10% du brut du salaire sur la période de référence.

Or l'employeur, groupe Capio Pays Basque, applique systématiquement le maintien du salaire, alors que dans de nombreux cas, les 10% seraient plus favorables au salarié, selon la CFDT. Sur les dossiers déposés, les différences vont de 4 euros pour un salarié jusqu'à 6000 euros pour une autre, avec une moyenne de 1000 euros par employé sur 3 ans. La direction ne voudrait pas entendre parler de ces différences. "Le dialogue social est inexistant" estime Claire Cellan, secrétaire générale de la CFDT.

Pour les salariés, la direction était nécessairement au courant puisqu'une salariée avait demandé les 10% en 2014-2015 et qu'elle avait eu gain de cause. Le Conseil des prud'hommes de Bayonne rendra son délibéré le 21 février prochain. "Nous sommes confiants" assure Chantal Etcheverry, déléguée syndicale Capio Aguiléra, "cela fait des années qu'ils nous volent, alors on y croit."