Bénédicte Saint-André

Hôtel du Palais : le groupe Hyatt retenu

Un cabinet d'experts doit désormais s'assurer que l'offre ne fasse courir aucun risque financier à la collectivité. 

Michel Veunac doit rencontrer le personnel ce lundi, après avoir annulé une rencontre prévue vendredi ©Bob EDME
Michel Veunac doit rencontrer le personnel ce lundi, après avoir annulé une rencontre prévue vendredi ©Bob EDME

La gestion de l'Hôtel du Palais est l'un des dossiers à multiples rebondissements - dévoiements diront certains - de la municipalité biarrote : parking de la Côte des Basques, bassin olympique, confortement des falaises de Marbella, pour n'en citer que quelques-uns.

Après des négociations avortées avec le groupe canadien Four Seasons, fleuron de l'hôtellerie de luxe, le conseil d'administration de la Socomix, qui gère le Palais pour le compte de la municipalité, a choisi d'entrer en négociations exclusives avec le groupe américain Hyatt.

D'après nos informations, la décision a été prise à l'unanimité du conseil d'administration, jeudi dernier. Ses 15 membres ont en effet jugé que l'offre d'Hyatt était meilleure que celle de ses deux concurrents, l'américain Intercontinental et l'allemand Kempinsky.

Une offre crédible ? 

Reste à savoir si cette offre sera tenable pour les finances locales, et ce, dans des scénarios plus ou moins optimistes pour le tourisme biarrot. C'est la filiale suisse du cabinet PwC qui aura la lourde tâche d'éclairer cette décision.

Le maire, Michel Veunac, s'était fixé la limite de 50 millions d'euros de travaux. Four Seasons tablait sur 64 millions d'euros, avec sept millions de key money (droit d'entrée), soit 57 millions d'euros. Hyatt partirait sur 54 millions d'euros, ces données devant évidemment être affinées.

Si les négociations aboutissent - elles devraient durer environ trois mois - les travaux débuteraient à l'automne 2018. Michel Veunac pourrait alors se relancer dans la course municipale en 2020 depuis un palace flambant neuf, objectif que le premier édile se serait fixé.

Des élus favorables à la vente

La Ville, actuellement seule collectivité française à gérer un palace, resterait propriétaire des murs et du fonds de commerce. Une situation critiquée par certains membres de l'opposition, tel que l'avocat Jean-Benoît Saint-Cricq, qui y voit un risque financier évident.

"Les Biarrots ne retirent aucun avantage de cette situation", assène-t-il. Lui est favorable à la vente de l'Hôtel afin de désendetter la Ville et lui permettre de s'offrir de meillleurs équipements d'intérêt général.