"Une page se tourne dans la longue histoire de notre clinique Luro", c’est avec ces mots laconiques assortis de remerciements envers l’équipe, que le directeur de la clinique, Pierre-Yves Gilet, a enterré le service de chirurgie ambulatoire. Paru dans la dernière lettre d’information mensuelle de la Fondation Luro datée du mois de janvier 2018, ces quelques lignes sont les seuls mots de la direction de la clinique depuis la fermeture du service (Mediabask a tenté de les joindre, sans succès pour le moment). 

En face, les maires qui s’étaient opposé à la disparition du service de chirurgie ambulatoire de la fondation Luro, sont plus locaces. Dans un communiqué, ils rappellent leur lutte contre cette disparition et remercient les citoyens qui s’étaient mobilisés par le biais d’une pétition et d’une manifestation depuis l’annonce de la fermeture début 2016. 

Ils rappellent également les arguments qu’ils avaient développés au moment de leur lutte : "Il s’agit d’un service de proximité, qui a de l’avenir puisque près de 80% des actes chirurgicaux se feront de la sorte dans 10 ans" écrivent-ils. Ils notent également la saturation des services ambulatoires de Bayonne et Saint-Palais, déjà d’actualité, et qui devront désormais faire face au surplus de patients induit par la disparition du service à Ispoure. 

Enfin, ils s’inquiètent de l’avenir du médical à Ispoure et de la possibilité de fermeture d’autres services, tel que celui de radiologie. Malgré des rencontres entre les élus locaux, la direction de la clinique et l’Agence régionale de santé, la fermeture a eu lieu à la fin de l’année 2017.