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L’investiture de Carles Puigdemont entre les mains du Parlement

Ce mercredi 17 janvier, le nouveau parlement catalan tient sa première session, à partir de 11 heures. Il sera rapidement appelé à trancher sur la légalité d’une investiture à distance de Carles Puigdemont. Qui fait d’ors et déjà débat parmi les partis catalans.

Diriger la Catalogne à distance ? Le scénario ne plaît pas à tout le monde. (@Pdemocratacat)
Diriger la Catalogne à distance ? Le scénario ne plaît pas à tout le monde. (@Pdemocratacat)

Ira ou ira pas ? La veille de la première session du nouveau parlement catalan, dont les 135 députés ont été élus le 21 décembre dernier, la question du retour de Carles Puigdemont en Catalogne reste en suspens. Il devrait se présenter à l’investiture de la présidence de la Generalitat. Elle aura lieu dans les dix jours suivant la constitution du bureau du Parlement. Le vendredi 12 janvier, la presse espérait des réponses à l’issue de la séance de travail organisée à Bruxelles avec des députés du PDeCAT. Mais les porte-paroles avaient simplement appelé Madrid à "respecter la démocratie".

Carles Puigdemont avait personnellement demandé à Mariano Rajoy "d'être un démocrate et de respecter la décision du Parlement de rétablir" le gouvernement catalan suspendu après la proclamation de l’indépendance de la région. Ce lundi, le premier ministre espagnol a répondu, devant le Conseil national du Parti populaire, en menaçant : l’article 155 de la Constitution espagnole restera en vigueur si Puigdemont est élu président à Bruxelles et ne se rend pas au Parlement pour prendre ses fonctions.

Le président destitué, mis en examen pour "rébellion", serait arrêté dès qu'il poserait un pied sur le territoire espagnol. Deux choix se présentent donc à lui : rentrer à Barcelone et faire face à la justice, ou gouverner à distance. Selon les informations du Monde, les juristes de la Chambre régionale catalane jugent la présence physique du candidat indispensable tandis que le PDeCAT estime que d’autres solutions sont possibles et dépendent de la future présidence de l’assemblée.

Si l'ERC et Junts per Catalunya se sont mis d'accord, ce mardi, "pour soutenir Carles Puigdemont comme candidat à la présidence de la région de la Catalogne", le premier veut prudemment attendre l’accord des services juridiques du Parlement catalan pour se prononcer sur une investiture à distance. Mais pour Ciudadanos et Catalunya en Comu-Podem, ce scénario est impensable.

Conférence d’EH Bai

Le vendredi 26 janvier prochain, EH Bai organise une conférence. Le thème ? "Le processus souverainiste en Catalogne ». Avec comme participants : Eduard Lopez, secrétaire adjoint d'ERC, Mireia Boya, ex-députée de la CUP et Jordi Vera, membre de PDeCat. À 19 heures, à Ustaritz, salle Lapurdi.