Au Pays Basque Sud, de nombreuses municipalités ont mis en place des commissions de réconciliation visant à prendre en charge les souffrances des victimes du conflit basque. L’exemple le plus abouti étant celui d'Errenteria où l’ensemble des sensibilités politiques avancent main dans la main sur la question.

À Zarautz, l’hommage rendu mardi dernier reste néanmoins notable tant, dans la station balnéaire, les tensions entre un PNV très droitier et la gauche abertzale - aujourd’hui représentée par EH Bildu - sont historiquement vivaces.

Des crispations partiellement levées mardi dernier avec un hommage commun* à José Ignacio Iruretagoiena, conseiller PP tué par ETA voilà 20 ans. Partiellement seulement car la motion portée par le maire de la ville Xabier Txurruka n’a pas reçu l’adhésion d’EH Bildu. "Nous ne nous reconnaissons pas dans le vocabulaire choisi, confie un membre du groupe. Les mots sont importants, nous sommes pour la prise en charge de toutes les victimes, pas seulement une partie d'entre elles."

Le chef de file abertzale, Mikel Goenaga préfère lui insister sur le caractère inédit de la démarche et réitérer son soutien à l’hommage. La cérémonie a été organisée en présence de la famille et saluée par l’épouse du défunt conseiller. Sous la plaque gravée en sa mémoire, on peut désormais lire : "Cela n’aurait jamais dû arriver, jamais".

* 21 élus : 10 PNV, 7 EH Bildu, 2 PSOE, 2 Podemos