La Chancellerie, restée jusqu'alors discrète sur l’épineux dossier des prisonniers basques, est sortie du bois samedi. Répondant aux sollicitations d’un journaliste espagnol, basé à Paris, l’institution a annoncé un rapprochement de prisonniers basques dans les prochaines semaines.
Interrogé par Mediabask, Youssef Badr, porte-parole du ministère de la Justice, confirme cette information, insistant sur une étude des dossiers "au cas par cas". Avant de préciser que "les décisions sont prises au regard des critères prévus par le Code de procédure pénale" et que "le ministère travaille en concertation avec les autorités espagnoles".
La Chancellerie ne souhaite en revanche pas spécifier le nombre d’individus rapprochés, ni donner un délai précis de ces rapprochements. Pas d’indication non plus sur le sort des prisonnières basques, les prisons de Mont-de-Marsan et Lannemezan n’étant pas habilitées à accueillir des femmes.
Le porte-parole précise également que le ministère, outre les demandes individuelles de rapprochement, étudie systématiquement les demandes relatives à la levée du statut de DPS (détenu particulièrement surveillé). Le statut de DPS implique notamment des fouilles et des changements de cellules plus fréquents.
D’après nos informations, la Chancellerie souhaite rencontrer les associations de familles de victimes d’ETA. "L’accompagnement psychologique et politique de cette décision est un préalable nécessaire", indique un proche du dossier.