Bénédicte Saint-André

Prisonniers basques : la Chancellerie travaille en concertation avec les autorités espagnoles

Interrogé par Mediabask, le porte-parole du ministère de la Justice confirme le rapprochement de prisonniers basques "au cas par cas".

Trois rencontres ont été rendues officielles entre une délégation basque et le cabinet de la ministre de la Justice, Nicole Belloubet sur le dossier des prisonniers basques. ©Wikimedia Commons
Trois rencontres ont été rendues officielles entre une délégation basque et le cabinet de la ministre de la Justice, Nicole Belloubet sur le dossier des prisonniers basques. ©Wikimedia Commons

La Chancellerie, restée jusqu'alors discrète sur l’épineux dossier des prisonniers basques, est sortie du bois samedi. Répondant aux sollicitations d’un journaliste espagnol, basé à Paris, l’institution a annoncé un rapprochement de prisonniers basques dans les prochaines semaines.

Interrogé par Mediabask, Youssef Badr, porte-parole du ministère de la Justice, confirme cette information, insistant sur une étude des dossiers "au cas par cas". Avant de préciser que "les décisions sont prises au regard des critères prévus par le Code de procédure pénale" et que "le  ministère travaille en concertation avec les autorités espagnoles".

La Chancellerie ne souhaite en revanche pas spécifier le nombre d’individus rapprochés, ni donner un délai précis de ces rapprochements. Pas d’indication non plus sur le sort des prisonnières basques, les prisons de Mont-de-Marsan et Lannemezan n’étant pas habilitées à accueillir des femmes.

Le porte-parole précise également que le ministère, outre les demandes individuelles de rapprochement, étudie systématiquement les demandes relatives à la levée du statut de DPS (détenu particulièrement surveillé). Le statut de DPS implique notamment des fouilles et des changements de cellules plus fréquents.

D’après nos informations, la Chancellerie souhaite rencontrer les associations de familles de victimes d’ETA. "L’accompagnement psychologique et politique de cette décision est un préalable nécessaire", indique un proche du dossier.