Willy Roux

Ducassou arrache le Super Prestige… avec une fracture de l'index

Dimanche, Battitt Ducassou s’est imposé en finale contre Mathieu Ospital. Il remporte pour la troisième fois le fameux tournoi en tête-à-tête avec un doigt fracturé. Une mauvaise nouvelle à la veille d'attaquer le championnat de France individuel Elite-Pro

Au terme d’une finale accrochée, Ducassou remporte le titre, avec un doigt fracturé. © Isabelle MIQUELESTORENA
Au terme d’une finale accrochée, Ducassou remporte le titre, avec un doigt fracturé. © Isabelle MIQUELESTORENA

Une kantxa mouillée par la neige fondue coulant du toit du Garat. Un public un brin chambreur et dévoué à la cause du joueur local. Un Mathieu Ospital tenace faisant longtemps la course en tête. Dimanche, rien n’aura perturbé Battitt Ducassou dans la conquête de son troisième Super Prestige. Le champion de France s’est imposé avec la manière face à Mathieu Ospital, après un duel de haute volée de près de deux heures (40 à 34).

Pour coiffer son troisième béret, Battit Ducassou n’aura pas eu la partie facile. Le départ canon de Mathieu Ospital (5 à 0) et le filet qui lui échappe trop souvent, ont permis au joueur de la Goizeko en réussite avec le pan coupé de faire la course en tête (12 à 7 puis 17-11). Il aura fallu trois fautes sur les lignes d’Ospital pour relancer la machine Ducassou (18 partout). Assurément, le tournant de la partie pour Mathieu Ospital : “J’aurais tiré au-dessus, c’était le point mais c’était la ligne. Ces lignes que je touche, j’aurais voulu voir ce que ça aurait donné si je ne les avais pas trouvées.”

Ospital, accrocheur et brillant

Après une nouvelle égalité à 26, Ducassou a imposé son rythme. Il a mis plus de vitesse dans son but (dix gagnants au total) pour prendre physiquement les commandes de la partie (27 à 31). Et si Ospital a su être accrocheur et brillant pour sa première finale à domicile, le meilleur joueur de la saison a montré toute l’étendue de sa palette. Un pan coupé terminé au xare puis un pan coupé suivi d’un amorti lui ont offert la victoire. Après avoir remporté le titre en 2012 et en 2014, à 26 ans, l’Itsasuar rentre un peu plus dans la légende du plus grand tournoi en tête-à-tête.

En redevenant txapeldun au Garat, Ducassou efface aussi les mauvais souvenirs de ses deux dernières finales perdues lors des deux précédentes éditions contre Peio Larralde. "Regagner ici, ça a du sens. C’est un tournoi hors du commun qui me tient vraiment à cœur. J’adore jouer ici où c’est vraiment particulier devant tout ce public. Gagner ici, c’est un rêve de gamin. Je venais avec mes frères, en haut, dans des ambiances de fou, voir Waltari Agusti et Paxkal De Ezcurra gagner”, confie le champion à la fin de la partie.

Participation au championnat de France compromise

Avec ce troisième titre au Super Prestige, Battitt Ducassou n’est plus qu’à un succès de son modèle, Paxkal De Ezcurra. Vainqueur en 2003, 2006, 2008 et 2013 mais battu en finale en 2014 par un certain... Battitt Ducassou. En attendant, l'Itsasuar aurait passé ce lundi, selon France Bleu Pays Basque, une radio qui aurait confirmé ce que le joueur redoutait : fracture de l'index de la main droite contractée lors de la finale d'hier. Il devrait rester trois semaines loin des kantxa. Sa participation au championnat de France individuel, qu'il devait débuter le vendredi 19 janvier à Arcangues, est peut-être compromise.