Xan Idiart

Licenciement à Sokoa : le soutien continue

Les ouvriers de l'entreprise de fabrication de meubles ont eu une assemblée générale ce mercredi 3 janvier au matin. Une cotisation pour les frais judiciaires de Sébastien Hiriart et la préparation d'un dossier complet sur la "non-faisabilité des taux de productivité" sont à l'ordre du jour.

En décembre dernier, des employés de Sokoa avaient rencontré des élus hendayais pour alerter du licenciement d'un employé à Sokoa. ©LAB
En décembre dernier, des employés de Sokoa avaient rencontré des élus hendayais pour alerter du licenciement d'un employé à Sokoa. ©LAB

A l'entreprise Sokoa d'Hendaye, les ouvriers continuent de se mobiliser en soutien à leur ancien collègue, Sébastien Hiriart, récemment licencié. Une assemblée générale a eu lieu ce 3 janvier, jour de reprise de la société après une semaine de fermeture pour les fêtes de fin d'année.

"Certains sont encore en vacances. Nous n'étions qu'une quarantaine" explique Heren Muruaga, délégué syndical LAB à l'entreprise. "Nous avons tout de même décidé de nous cotiser entre tous afin d'aider financièrement à régler les frais du procès aux prud'hommes de Sébastien".

De même, il assure qu'un dossier complet sera préparé sur la non-faisabilité des taux de productivité exigés par la direction. Pour rappel, des employés voient dans le renvoi de Sébastien Hiriart un licenciement abusif. La direction aurait pris cette décision pour le sanctionner d'avoir participé à un mouvement de grève en avril dernier, selon le syndicat.

"Une entreprise sociale"

De son côté, le Directeur Général de Sokoa, Jean-Michel Berra, ne souhaite pas "polémiquer". Le conflit d'avril dernier concernait l'ancienne direction, selon lui. "Nous avons pris cette décision car nous considérions que le travail n'était pas bien fait." Sébastien Hiriart ne produisait pas assez, estime-t-il.

Cette raison a toujours du mal à passer pour certains anciens collègues du licencié. Le Chiffre d'Affaire de l'entreprise en 2017 a été supérieur aux objectifs initiaux. Une donnée corroborée par Jean-Michel Berra. "Mais Sokoa n'est plus une entreprise de dix salariés" avance-t-il. "Aujourd'hui, nous exportons dans 50 pays à travers le monde, et il y a plus de 200 employés. Il nous faut prendre des décisions en adéquation avec la situation actuelle".

En 46 ans d'existence, Sébastien Hiriart est le premier employé de la production à subir une procédure de licenciement. Pour l'instant, ni les salariés, ni la direction ne précise s'il sera remplacé à son poste. "Mais Sokoa reste toujours une entreprise sociale" assure Jean-Michel Berra