Goizeder TABERNA

L’image d’un soutien de plus en plus large

Samedi 9 décembre, une diversité politique jamais atteinte jusque-là a marqué l'initiative des Artisans de la paix à Paris.

Souvent, les familles ouvrent la voie au cortège, cette fois, ce sont les représentants politiques qui en ont pris la responsabilité. © Marisol RAMIREZ
Souvent, les familles ouvrent la voie au cortège, cette fois, ce sont les représentants politiques qui en ont pris la responsabilité. © Marisol RAMIREZ

La photo est éloquente. Tenant la banderole, des élus basques impliqués dans le processus de paix depuis Aiete. Derrière eux, une représentation politique des plus diverse, du Pays Basque comme de l’Hexagone. La manifestation en faveur du processus de paix en Pays Basque a reflété le travail réalisé par la société basque ces dernières années dans le territoire français.

Une travail porté, notamment, par les membres de la délégation basque auprès du gouvernement français, représentée en tête de cortège par Michel Berhocoirigoin, Anaiz Funosas, Michel Tubiana et Jean-René Etchegaray. Mais pas que. Les parlementaires qui usent de leurs réseaux pour sensibiliser sur la question des prisonniers basques ont également participé à la mobilisation : Vincent Bru, député (Modem Apparenté), Max Brisson, sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques, Frédérique Espagnac, sénatrice PS des Pyrénées-Atlantiques.

Déjà présent à la Conférence humanitaire pour la paix en Pays Basque, en 2015, le député européen Alain Lamassoure (PPE) s’est glissé entre le maire de Biarritz Michel Veunac et Denise Saint-Pé, la sénatrice centriste des Pyrénées-Atlantiques. Au second rang, l’ancienne députée socialiste Sylviane Alaux a accueilli Benoît Hamon, candidat aux dernières élections présidentielles pour le PS et fondateur de Génération.s, Mouvement.

Les anciennes ministres écologistes Emmanuelle Cosse et Cécile Duflot n’ont pas raté le rendez-vous non plus cette fois. Elles avaient assisté à la Conférence de Paris. Les représentants de partis tels que Philippe Poutou (NAP), Martine Billard (Parti de Gauche) et Ugo Bernalicis (France Insoumise) ont étoffé les rangs. Avant la manifestation, les membres du mouvement de Jean-Luc Mélenchon ont massivement apporté leur soutien.

Le Parti socialiste l’a également exprimé, notamment, en rendant public un communiqué sur son site internet. Sa secrétaire nationale droits de l'homme et humanitaire, Marie-Laure Fages, a envoyé un tweet tôt le matin.

Soutien de la première heure et promoteur de la motion du Conseil de Paris, votée à l’unanimité le 22 novembre, l’élu Europe Ecologie Les Verts Jérôme Gleyzes était là. Le député européen José Bové (EELV) aussi.

Son confrère à Bruxelles Josu Juaristi (EH Bildu) est apparu aux côtés de la députée de la Communauté autonome basque Maddalen Iriarte (EH Bildu). Anita Lopepe a représenté pour sa part EH Bai, accompagnée de plusieurs élus abertzale du Pays Basque nord. Alain Iriart, Daniel Olçomendy et Jean-Claude Iriarte en font partie. Les conseillères régionales Emilie Dutoya et Alice Leyciagueçahar et la conseillère départementale Isabelle Pargade étaient également là. Lucien Betbder, lui, a représenté le Biltzar des communes et Olivier Baratchart, le PNV. CFDT, CGT, ELA LAB, les syndicats ont également marqué leur présence dans le cortège.

Les personnalités venues de tous horizons ont complété la liste des personnes présentes. L’évêque Mgr Gayot, le juriste Louis Joinet, l’écrivain Sorj Chalandon ont défilé avec les représentants politiques. Ils ont été près de 200 à répondre à l’appel. Derrière eux, les familles des prisonniers.