Chloé Rébillard

L'opposition de Bayonne unie contre la vente de l'ancien palais de justice

Une fois n'est pas coutume, les groupes d'opposition Baiona 2014 et Bayonne Ville ouverte dénoncent la vente de l'ancien palais de justice par la municipalité. Ils jugent cette vente comme étant une dépossession des Bayonnais et souhaitent alerter sur la situation.

©Isabelle MIQUELESTORENA
©Isabelle MIQUELESTORENA

L'arrière du bâtiment de l'ancien palais de justice, place Bernard de Lacarre, résume assez bien la situation actuelle : une batisse ancienne surplombe une cour de charme avec un petit escalier en pierre à deux volées ; au milieu trône une grille de fer, plutôt reservée pour les salles de concert, qui empêche l'accès à l'ancien palais de justice. La façade de l'édifice montre des traces de fatigue et pour cause : l'endroit est fermé depuis près de dix ans.

Le dossier du devenir de l'ancien palais de justice revient sur la scène après de nombreuses années. La majorité municipale actuelle, menée par Jean-René Etchegaray, a décidé de vendre le bâtiment et d'en faire un centre commercial. Mais cette décision alarme l'opposition qui n'entend pas perdre totalement la main sur un dossier de cette importance.

Privatisation

Ce qui bloque, ce n'est pas tant l'idée de centre commercial, mais la vente de l'édifice qui passerait du public au privé. Une privatisation qu'entendent dénoncer les deux groupes d'opposition, Bayonne Ville ouverte et Baiona 2014. Véronique Wagner, conseillère municipale, le formule ainsi : "La mairie n'est pas la propriétaire de ses biens, elle doit en être la gardienne."  Un bien public dont la vente reviendrait à priver les Bayonnais d'un joyau du patrimoine, selon les opposants.

L'ancien palais de justice n'est effectivement pas n'importe quel immeuble à brader. C'est le plus ancien patrimoine civil public de la ville et tant son architecture particulière que sa symbolique lui conférent une valeur difficilement estimable. Les opposants veulent donc conserver une maîtrise de la gestion du bien par la collectivité.

Des recours et une pétition

Pour garder la main, ils viennent d'annoncer qu'ils vont déposer des recours devant les tribunaux afin de contester la vente au regard de la loi. En parallèle, ils ont mis en ligne une pétition.