Bénédicte SAINT-ANDRÉ

Les infirmiers anesthésistes ne souhaitent pas se faire endormir

Ils débrayent chaque matin au Centre hospitalier de la côte basque pour obtenir une rémunération à hauteur de leur niveau d'études. 

Le personnel de Bayonne en grève © DR
Le personnel de Bayonne en grève © DR

"Nous réclamons une rémunération en lien avec notre niveau de compétence, d'études et de responsabilité", explique Mathieu Lagoardette, infirmier anesthésiste à Bayonne. Depuis le 9 mars, lui et ses collègues débrayent en ce sens une heure chaque matin.

Si le mouvement s'opère dans tout l'Hexagone, ils sont 33 à être concernés au Centre hospitalier de la côte basque. Tous ont un bac +5. A niveau d'études comparable, les autres professions de la fonction publique hospitalière -psychologues, sages-femmes, attachés d’administration hospitalière- gagnent environ 600 euros brut mensuels de plus en fin de carrière, appuie-t-il.

Actuellement, le salaire d'un infirmier anesthésiste est de 1 850 euros brut en début de carrière et de 3 000 euros brut en fin de carrière. Et les premières négociations avec le ministère de la Santé ont abouti à une offre "perçue par l'ensemble de la profession comme un manque de considération totale". Une offre de 120 euros brut mensuels supplémentaires répartis en deux primes, dont seulement 60 euros compteraient pour la retraite.

Une nouvelle réunion est prévue le 16 mars à Paris. Et Mathieu Lagoardette et ses confrères espèrent voir leur situation financière régularisée avant l'élection présidentielle.