Ximun Larre

Nouveau recours contre la LGV

Les Amis de la Terre des Landes et trois propriétaires landais expropriés, ont déposé un recours devant le Conseil d’État contre la déclaration d'utilité publique du projet LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax.

La bataille juridique contre le projet va se poursuivre dans les semaines à venir.DR.
La bataille juridique contre le projet va se poursuivre dans les semaines à venir.DR.

Victor Pachon le président du Cade, avait annoncé la couleur lors de l'annonce de la déclaration d'utilité publique du projet de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. "Nous avons trois recours prêts, et nos arguments le sont tout autant" avait-il alors déclaré. Le premier avait été posé par la Sepanso (Société pour l'étude, la protection et l'aménagement de la nature dans le sud-ouest) le mois dernier. C'est maintenant autour de l'association écologiste Les amis de la Terre des Landes et de trois propriétaires landais expropriés, d'avoir déposé un recours devant le Conseil d’État pour contester l'utilité publique du projet. Un recours déposé le 30 juilllet par Maître Louis Cofflard, avocat à la Cour de Paris.

Les opposants au projet dénoncent inlassablement ses modalités de financement. "Le nœud du problème", pour Pierre Recarte le vice-président du Cade. "Aujourd'hui les partisans du projet sont incapables de dire comment il sera financé " ajoute-t-il. "Une infraction avec les dispositions de l'article R. 1511-4 du Code des transports" mise en avant par les requérants.

 Pour ces derniers les effets du projet sur l'environnement sont "appréciés de manière très insuffisante, notamment sur les huit zones classées Natura 2000". Ils remettent également en cause l'impact positif sur l'aménagement du territoire et la manque de prise en compte de solutions alternatives.

Les requérants insistent également sur la méthode employée pour montrer la pertinence du projet avec un "découpage arbitraire en trois enquêtes publiques séparées". "Un tronçonnage inédit pour un tel projet, afin d'arriver à démontrer coûte que coûte son utilité socio-économique" pour Pierre Recarte.

Les requérants recommandent également aux propriétaires concernés de "refuser toute négociation avec l'autorité expropriante dans l'attente de la décision du Conseil d’État qui devrait intervenir dans un an et demi environ".

D'autres recours en vue

En attendant les opposants ne baissent pas la garde. Comme le confirme Pierre Recarte un troisième recours devrait être déposé par la Coordination 47, rassemblant diverses associations du Lot-et-Garonne. "Des professionnels comme des vignerons du Sauternais ou des sylviculteurs, poseront sans-doute des recours indépendants" conclue-t-il. Pour l'instant la vie de la LGV est donc loin de ressembler à un long fleuve tranquille.