Iurre Bidegain

"Faut-il un supermarché de plus à Ossès ?"

L'entreprise Leclerc avait obtenu l'autorisation de construire un supermarché à Ossès. Le mouvement Bizi organise une réunion publique pour informer sur les conséquences de ce projet, le 11 mars à 20 heures à Ossès.

 

Les travaux devraient commencer au printemps.
Les travaux devraient commencer au printemps.

Depuis plusieurs semaines, des panneaux ont été plantés près du futur supermarché Leclerc d'Ossès : "faut-il un supermarché de plus à Ossès ?". Le mouvement Bizi organise une réunion publique pour débattre du projet, le vendredi 11 mars à 20 heures à la salle Denen Etxea d'Ossès.

Fin janvier, la mairie a autorisé la société E. Leclerc à construire un supermarché de 990 mètres carrés. Le projet intégrerait la création de nouveaux services comme un distributeur de billets et une station essence. Les travaux devraient commencer au printemps.

Le mouvement écologiste veut présenter "tous les paramètres" du projet aux Ortzaiztar, a expliqué le membre de Bizi, Xabier Harlouchet. "Nous avons étudié le cas d'Ossès, et la dynamique autour. Nous voulons expliquer les règles que fixe la loi à l'heure de créer un supermarché, concernant la superficie par exemple", explique-t-il.

Les conséquences du projet

Le cas du supermarché prochainement construit en Basse-Navarre est "spécial", a-t-il souligné. En effet, les conditions fixées pour un établissement de plus de 1 000 mètres carrés ne sont pas les mêmes, celui d'Ossès serait d'une superficie de 990 mètres carrés. "S'il avait fait dix mètres carrés de plus, le besoin de faire une réunion publique aurait été plus fort. Dans ce cas, on aurait pu porter la réflexion sur les paramètres de la législation concernant les transports, par exemple", poursuit-il.

Le militant explique que dans de nombreux cas, "plusieurs années après, une demande d'agrandissement de la structure est formulée". "Une fois le supermarché de moins de 1 000 mètres carrés construit dans les règles, les habitants auront pris leurs habitudes”, ajoute-t-il.

Concernant les conséquences qu'entraînera l'implantation d'un supermarché dans cette zone, Xabier Harlouchet rappelle l'enquête de l'ingénieur Ramon Becerra : "demain, 10 000 emplois verts au Pays Basque Nord". "Quand un supermarché s'ouvre, nous nous trouvons face à la création d'un poste de travail, mais il est reconnu que deux ou trois demandes sont refusées", souligne-t-il.

D'après lui, "les gens voient le projet comme un marché de proximité" mais "il ne faut pas oublier que le projet émane d'une grande enseigne". "Bien que nous croyons gagner des services, la réalité est tout autre puisque beaucoup de services proches disparaîtront", affirme-t-il.

Pour rendre publiques les conséquences qui se cachent derrière ce projet, Bizi abordera différents sujets durant cette réunion publique. D'une part, il présentera les alternatives qu'offre ce territoire. "Nous montrons que des alternatives existent pour satisfaire les besoins des habitants en dehors des supermarchés", déclare le militant.

D'autre part, ils présenteront le projet de supermarché participatif Otsokop, exposeront la situation de l'association Euskal Moneta et les associations Amap mettront en avant les dynamiques en marche pour renforcer l'agriculture locale. Par ailleurs, de nombreux acteurs prendront la parole, parmi eux, des élus et des commerçants.