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Mobilisation pour le retrait de la loi Travail

Jeunes et syndicats se sont mobilisés contre la loi Travail ce mercredi 9 mars, appelant au retrait du texte. Ils étaient environ 3 000 à défiler dans les rues de Bayonne.

Mobilisation contre la loi Travail, sous la pluie. © Isabelle Milquelestorena
Mobilisation contre la loi Travail, sous la pluie. © Isabelle Milquelestorena

Le projet de loi El Khomri aurait dû être présenté en conseil des ministres ce mercredi 9 mars. Le rendez-vous ayant été reporté au 24 mars prochain, mercredi marquera finalement une journée de mobilisation appelant au retrait du texte.

A l'appel des syndicats de salariés CGT, FO, LAB et FSU et des organisations de jeunesse, un cortège de 3 000 personnes environ (3 500 selon les organisateurs) est parti de la bourse du travail à Bayonne pour se rendre devant la sous-préfecture. Côté politique, EELV, EH Bai, le NPA et le PCF avaient également encouragé la mobilisation.

Les manifestants estiment que ce texte trahit une nouvelle fois les valeurs de la gauche, censées être portées par le gouvernement. "Une loi à la solde des patrons", "une offensive contre les jeunes et les salariés", "retour au siècle dernier pour le monde du travail",  tels étaient les leitmotivs de la journée.

Des élus socialistes étaient présents dans la foule tels que la conseillère départementale Juliette Brocard ou l'élu boucalais Pierre Favraud. Très peu de lycéens sont par contre descendus dans la rue, hormis certains du lycée Etxepare notamment. Nicolas Tardits, de la section des Jeunes Communistes 64, a pris la parole s'adressant aux demandeurs d'emploi : "cette mobilisation c’est la vôtre, la nôtre, pour tous ceux qui se demandent comment sera demain, pour tous ceux qui veulent changer les choses".

Tous ont en tête la mobilisation anti-CPE de 2006 qui avait fait plier le gouvernement ainsi que la pétition contre ce projet de loi qui a passé le million de signataires. Néanmoins, les syndicats dits "réformistes" (CDFT, CFE-CGC, CFTC, UNSA) et la FAGE côté étudiants n'ont pas souhaité participer à cette mobilisation. Ils ont choisi le 12 mars pour porter des "modifications en profondeur du texte", sans appeler à son retrait.