Argitxu Dufau

Festilasai, le festival alternatif de Biarritz

Le Festilasai fête ses dix ans le week-end du 24 ou 26 juillet. Dix ans de fête, de musique, de glisse, de street art et de normalisation de l'euskara. Une vraie alternative à Biarritz.

Créée il y a 10 ans, l'association compte une quarantaine de bénévoles © Gaizka IROZ
Créée il y a 10 ans, l'association compte une quarantaine de bénévoles © Gaizka IROZ

Loin des festivals commerciaux et sans âme, le Festilasai revient sur le devant de la scène culturelle et sportive biarrote. Créée il y a dix ans, la 7e édition du rendez-vous musico-glisse se tiendra les 24, 25 et 26 juillet prochains dans la zone du Moura.

Les organisateurs proposent un mix entre street art, musique et sports de glisse. Tout un programme. Original, le festival étanchera la soif d'un public en recherche d'événements aussi conviviaux qu'alternatifs.

Le festival débutera vendredi 24 juillet dès 18 heures. "Nous ouvrons les hostilités tôt car le rendez-vous est aussi familial", assure Brice Morin, un des organisateurs. Côté glisse, le "Dirt Show Arena" et les meilleurs rider BMX, Patrick Guimez et Markus Hampl, seront de la partie pour des démonstrations. Les amateurs de street art ne seront pas en reste puisque de nombreux artistes assureront des graffs en direct. Plus tard, des groupes punk, rock et electro mettront l'ambiance. 

Le lendemain, rebelote dès 18 heures. Un concours de skate amateur permettra au meilleur d'entre eux de remporter 1 000 euros. Au même moment, un DJ assurera l'ambiance et plusieurs ateliers pour petits et grands seront proposés. Plus tard, Datcha Mandala (Rock 60’s), The Excitements (Blues Rock), El Hijo de la Cumbia (Electro Cumbia) et Tambour Battant (Electro) seront en piste.

Dimanche après-midi, place à la scène basque avec Aguxtin Alkhat, The Very Small Orchestra et Dj Set de la Souche du Rock.

Le festival a grandi

Ce festival, c'est d'abord l'histoire d'une bande de potes. Ces jeunes, qui ont dix ans de plus aujourd'hui, se sont rencontrés entre le gaztetxe Mizanbu et le skate-park. Et puis l'idée a germé : "pourquoi ne pas faire quelque chose ensemble ?" La première édition avait déjà rassemblé beaucoup de festivaliers puisque "le gaztetxe était rempli", se souvient Brice Morin. Et puis le festival a grandi, il a fallu pousser les murs. Les concerts sont à présent en plein air.

"Avant, les groupes étaient des copains de copains, souvent du métal, aujourd'hui, nous faisons venir des groupes d'ailleurs, sans oublier nos racines" poursuit-il. Avec une telle programmation éclectique et de qualité, l'entrée est presque donnée. A 10 euros, c'est l'occasion de découvrir des petites pépites musicales, parfois encore brutes. Sans oublier la glisse et l'art souvent méconnu du grand public.

L'association compte une quarantaine de bénévoles à l'année et 120 s'activeront durant le festival. Le pari du festival est osé dans une commune plus connue "pour la plage, le tourisme et le surf" que pour ses festivals alternatifs, 100% locaux, où l'euskara est particulièrement mis en avant. "Nous voulons aussi montrer qu'il y a des jeunes qui vivent à l'année à Biarritz", conclut Brice Morin.