Argitxu Dufau

Fusion AB/BO : un vote qui ravit les supporters bayonnais

Les présidents de groupes de supporters de l'Aviron Bayonnais sont satisfaits du vote contre la fusion du Biarritz Olympique Omnisport. Ils attendent le vote de vendredi pour "aller jusqu'au bout" et confirmer leur position.

 

Les supporters se sont rassemblés plusieurs fois pour exprimer leur désaccord. (© Bob EDME)
Les supporters se sont rassemblés plusieurs fois pour exprimer leur désaccord. (© Bob EDME)

Surprise côté bayonnais. Après le vote s'opposant à la fusion entre les deux clubs de rugby professionnels du Biarritz Olympique Omnisports, qui semblait n'être qu'une formalité ; les présidents des groupes de supporters, opposés à la fusion, sont "agréablement surpris".

"Nous sommes étonnés car ce vote était annoncé comme une formalité, explique Manex Meyzenc, président des Socios bayonnais, nous sommes satisfaits". "Cela prouve que nous partageons le même avis avec les Biarrots", approuve Jacques Noble, président de la Peña Baiona. Yann Larre, président des Gars de l'Aviron enfonce le clou : "enfin la base amateur, qui n'a pas été écoutée, revendique son droit".

Un refus frontal de la fusion entre les deux clubs professionnels provoqué par "la communication calamiteuse et les mensonges", interprète Y. Larre. "Pour une équipe professionnelle, tout part du club amateur", rappelle le président des Socios bayonnais.

En effet, le vote "contre" était plus attendu du secteur associatif bayonnais. Le scrutin était prévu vendredi 26 juin prochain. La décision sur son maintien sera communiqué dans les heures qui viennent. Les supporters, eux, sont pour son maintien. "Le vote est nécessaire pour affirmer l'opposition à la fusion, il faut aller jusqu'au bout", souligne Y. Larre. "Nous voulons montrer que nous sommes sur la même longueur d'ondes que les biarrots", soutient M. Meyzenc.

Et l'avenir du club sans la fusion ? "Il faut monter un groupe, un staff, et un nouveau président, tacle M. Meyzenc, il faut remettre les choses à plat". Pour lui, le maintien en Pro D2 de l'Aviron est possible car le club a multiplié les partenariats "ce qui n'est pas le cas de nos voisins, le départ de Serge Blanco change la donne, car ils ont un partenaire principal [Capgemini, ndlr.]".

"Manu Mérin n'a pas de plan A. A comme Aviron"

"Nous allons travailler sur le nouveau projet de l'Aviron en Pro D2 pour faire une saison correcte qui sera difficile. Je pense que le président doit laisser sa place", partage Jacques Noble. "Manu Mérin n'a pas de plan A. A comme Aviron, comprenez un plan B. Rien n'est amorcé, on ne sait pas quelle équipe ni quel staff seront mis en place. Je suis fier de garder mes couleurs mais j'ai des inquiétudes", reconnaît Y. Larre.

D'après une information de Rugbyrama, au moins trois des onze membres du Conseil de Surveillance de l'Aviron Bayonnais ont demandé à Manu Mérin la convocation dans la semaine d'un conseil de surveillance de la SASP Aviron Bayonnais Rugby Pro. Ils veulent éclaicir plusieurs points concernant la situation dans laquelle se trouve le club et sur, justement, l'avenir de M. Mérin en tant que président. Ce dernier n'est pas dans l'obligation d'accepter la requête.

Face à la menace de relégation du club biarrot si la Direction Nationale de l'Aide au Contrôle de Gestion (DNACG) juge ses finances insuffisantes, l'Aviron Bayonnais pourrait être seul dans le paysage rugbystique professionnel basque. "L'Aviron a vocation à être l'équipe du Pays Basque en étant la seule professionnelle, elle devra fédérer les clubs de tout le Pays Basque", conclut Y. Larre.