Lundi 18 mai, à 11h30, le président de l'Aviron Bayonnais s'est exprimé devant la presse pour affirmer “qu'il y aura deux représentants du rugby basque la saison prochaine”. Depuis deux semaines, le sujet déchaîne les passions mais ne serait que le lot de "rumeurs persistantes", rapportées par "diverses sources dites informées". Manu Mérin n'a pas caché sa colère contre les médias.

Au lendemain de la défaite de l'équipe contre l'Union Bordeaux-Bègles, Manu Mérin a tenu à faire le point dans un communiqué de presse : "S'il a pu être échangé sur la possibilité de création, dans le futur, d'une nouvelle entité qui pourrait unir l'ensemble des forces vives du rugby basque, il importe d'affirmer haut et fort que, contrairement à ce qui a pu être rapporté par diverses sources dites informées, rien n'a jamais été concrètement avancé."

Pas de fusion entre les deux clubs professionnels pour la saison prochaine, contrairement aux annonces médiatiques des derniers jours "sur une fusion (…) qui aurait été réglée dans le dos de tout le monde". "Comment d'ailleurs imaginer un tel projet sans consulter les forces vives de notre Club, à savoir principalement : les actionnaires, les partenaires, les supporters, et bien évidemment les collectivités sans lesquelles il est inimaginable de monter un projet d'une telle importance ? " indique le communiqué de presse.

La conférence de presse, pendant laquelle il est apparu très affecté, aura duré un quart d'heure. Lors de son interview il n'a pas nié l'ébauche d'une réflexion sur le rugby à l'échelle du Pays Basque, désormais suspendue. "Je me suis adressé à vous il y a quelques semaines de çela, en disant que les dirigeants du BO et de l'AB avons essayé de réfléchir à l'avenir du rugby au Pays Basque, au haut niveau, tout simplement. Parce qu'il s'agit uniquement de çela. L'avenir du rugby au haut niveau au Pays Basque : on a un pays, on a une identité, on a une langue, on a un drapeau. C'était simplement de réfléchir à ça et aux difficultés des deux clubs, qui n'en ont ni plus ni moins que d'autres en France. "

Il s'est ensuite dirigé vers les journalistes, les enjoignant à ne pas le suivre à Capbreton où il ira "se mettre aux verts" avec ses joueurs. "Toutes les forces vives de l'Aviron Bayonnais doivent maintenant être concentrées sur l'échéance déterminante de samedi prochain." La parole du président était attendue depuis plus d'une semaine, et intervient suite à des menaces faites à l'encontre de sa famille, de son entreprise et de lui-même. Il a indiqué "vivre dans la peur" depuis deux semaines, raison pour laquelle il ne se serait pas exprimé mercredi dernier après sa réunion avec les présidents de clubs de supporters, face aux 500 "ciel et blanc" réunis.

Manu Mérin met un terme à une réflexion sur une... par france3aquitaine