Argitxu Dufau

Le personnel des EHPAD du Prissé et Goxoki en grève

En grève reconductible depuis le 16 avril dernier, les salariés des EHPAD du Prissé et Goxoki se sont rendus aujourd'hui, jeudi 23 avril, au Conseil départemental pour dénoncer des mesures de restrictions réduisant fortement un service de qualité auprès des personnes âgées.

Avec la baisse de moyen il serait impossible au personnel de rendre un service de qualité (© Nicolas Mollo)
Avec la baisse de moyen il serait impossible au personnel de rendre un service de qualité (© Nicolas Mollo)

Cet après-midi, jeudi 23 avril, des salariés des EHPAD Goxoki et Prissé, dépendant de l'hôpital de Bayonne, se sont rendus au Conseil départemental, 150 salariés d'après les syndicats. Depuis jeudi 16 avril, un mouvement de grève reconductible a été enclenché dans ces deux établissements pour dénoncer des mesures de restrictions.

"Nous nous demandons si l'hôpital ne reverse pas les enveloppes [destinées à la, ndlr.] 'gériatrie' du Conseil [départemental, ndlr.] dans d'autres secteurs" ; les salariés exigeront des éclaircissements au Conseil départemental.

Ils ont rencontrés M. Marco, directeur technique du Conseil départemental, et lui ont demandé des éclaircissements concernant les enveloppes allouées à l'hôpital. Les chiffres leur seront communiqués "dans un bref délai".

Après cela, les salariés poseront les mêmes questions à l'Agence Régional de Santé, elle aussi fournissant un budget à l'hôpital. "L'idée est d'avoir une vue globale des budgets alloués pour voir comment l'hôpital les distribue", explique un syndicaliste.

D'après les différents syndicats, l'hôpital ne compterait pas renouveler les contrats des onze infirmiers libéraux intervenants au sein des deux EHPAD. Ce qui représente 440 000 euros annuels qui ne seront pas reversés pour la création des emplois manquants.

Au final, cela représenterait des soins à assurer par le personnel de ces EHPAD à 15 patients supplémentaires. Une des cadres d'un établissement aurait été jusqu'à déclarer, d'après les propos rapportés par un salarié, que certaines personnes âgées "mangeront à 14 heures" et que d'autres seront "toilettées dans l'après-midi" et "douchées une fois par semaine". Une situation inadmissible pour le personnel.

D'après les syndicats CGT, CFDT et UNSA, l'EHPAD Goxoki manque de personnel depuis de longs mois. Le Prissé, ouvert depuis moins de six mois, rencontrerait déjà des difficultés à cause du manque de personnel. "Nous avons l'impression de ne pas faire du bon travail, alors que nous voulons donner un service de qualité", s'alarme Jean-Louis Dupin, secrétaire général CGT de l'hôpital.