"C'est un peu comme au rugby, il y a le Top 14 et la Pro D2", voilà comment Lilou Echeverria, président de la Fédération française de pelote basque, résume le nouveau championnat de France, lancé ce vendredi 27 février, à Arcangues. Pour cette nouvelle saison, les règles ont quelque peu changé. Les vingt joueurs engagés dans la compétition s'affrontent en deux groupes : le groupe A qui rassemble les pilotari ayant obtenu les meilleurs résultats en championnat individuel et le groupe B avec les autres joueurs.

"C'est une belle formule, se réjouit Peio Larralde. Cela permet de donner une chance à tout le monde". Une chance car chaque groupe participe à un championnat. Cette année, il y aura donc deux équipes championnes de France. Un changement qui va redonner un peu de suspens selon le président de la Fédération : "L'an dernier, certaines parties n'avaient aucun intérêt car l'on connaissait d'avance le gagnant. Il fallait donc trouver une idée pour maintenir l'intérêt du public. Le suspens, c'est une des raisons pour lesquelles on a du monde dans les trinquets".

Expérience et qualités individuelles

Pour créer ces deux groupes (voir info associée), la Fédération de pelote s'est d'abord focalisée sur les résultats du championnat par équipe de l'an dernier mais aussi le championnat en individuel. On retrouve ainsi dans le groupe A les quatre demi-finalistes Peio Larralde, Ximun Lambert, Battitt Ducassou (sacré champion de France) et Bixintxo Bilbao, pour qui être dans le groupe A était un but : "Je n'étais pas sûr de participer car Etcheto devait jouer mais je m'y attendais quand même un peu car j'ai fait un bon championnat en tête à tête" [Il a atteint les demi-finales - NDLR].

Mais d'autres critères sont entrés en ligne de compte, comme l'explique Lilou Echeverria : "L'expérience, la manière de jouer et les qualités individuelles de chaque joueur". C'est pourquoi on retrouve le sextuple champion de France Agusti Waltary, qui s'est incliné en quart de finale dans le championnat individuel.

"Dommage qu'il n'y ait pas de pont entre les deux groupes"

Au final, c'est une nouvelle formule qui plaît aux pilotari, comme le confie Battitt Ducassou : "C'est une formule assez bonne qui permet aux équipes plus faibles de jouer plus que deux parties et de participer à un championnat complet". Il relève toutefois un bémol : "C'est dommage qu'il n'y est pas de pont entre les deux groupes, par le biais de barrage par exemple, où le premier du groupe A rencontrerait le dernier du groupe B". Bémol soutenu par Bixintxo Bilbao qui regrette qu'il n'y ait "pas de possibilité de monter pour les équipes du groupe B".

Les pilotari n'ont pas à s'inquiéter, le président de la Fédération avance déjà la possibilité d'apporter des améliorations à ce système les années suivantes. Et l'idée d'un barrage fait déjà son bout de chemin : "On pourrait avoir un système de vase communiquant entre groupe A et groupe B, sous forme de barrage", conclut Lilou Echeverria.