Argitxu Dufau

LAB dénonce l'ouverture illégale d'une supérette à Bayonne

Le syndicat abertzale LAB a cadenassé les porte d'une supérette bayonnaise illégalement ouverte le dimanche après-midi.

Une vingtaine de militants de LAB ont fermé les portes d'un supérette (Photo : Sylvain SENCRISTO)
Une vingtaine de militants de LAB ont fermé les portes d'un supérette (Photo : Sylvain SENCRISTO)

Pas de repos pour le syndicat de gauche abertzale LAB. Dimanche 25 janvier, à la veille de l'examen de la loi Macron, ils étaient une vingtaine de militants à fermer les portes aux ouvertures illégales le dimanche du Casino shopping de la rue Victor Hugo de Bayonne. Ils ont d'ailleurs cadenassé les portes du commerce.

Une loi autorise bien l'ouverture le dimanche des commerces alimentaires, et ce jusqu'à 13 heures. Or la supérette bayonnaise reste ouverte jusqu'à 19h30. Alors que le syndicat LAB réalise un rappel à l'ordre, le gérant, Jean-Luc Corlobe, joint par téléphone dit "répondre à un besoin, un service très apprécié sur Bayonne".

"On parle de liberté d'expression, il y a aussi la liberté de travailler", se défend-il. Pourtant, nul n'est censé ignorer la loi. Hasard du calendrier ou pas, le gérant du commerce franchisé assure que ce devait être le dernier dimanche d'ouverture et que dorénavant il fermerait ses portes à 13h comme exige la loi. Il a souligné que les salariés étaient tous volontaires (quatre prévus le dimanche) et que la fermeture le dimanche après-midi supposerait une perte de 10% de chiffre d'affaire.

Eñaut Aramendi, du syndicat LAB, rappelle que l'ouverture des commerces le dimanche génère de nouvelles demandes auprès de la société alors qu'elle n'en a pas vraiment besoin et par conséquent influence la loi.

Sur place, le syndicat a appelé le maire de la commune qui a fait le déplacement et reconnu la situation illégale du commerçant.

L'opération s'est déroulée dans le calme, la police s'est postée près des syndicalistes mais n'est pas intervenue. Le commerce a dû fermer ses portes.