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Enchaîné contre l’abattage d’arbres à Boucau

Un homme s’est enchaîné aux arbres de la cale de Boucau ce lundi 24 juin, pour dénoncer l’abattage des peupliers et platanes en vue de l’aménagement du parking de la future navette fluviale.

Le maire de la commune Francis Gonzalez ainsi que les techniciens de l’Agglomération Pays Basque ont discuté avec l'usager sur place. ©CADE
Le maire de la commune Francis Gonzalez ainsi que les techniciens de l’Agglomération Pays Basque ont discuté avec l'usager sur place. ©CADE

Une opposition menée jusqu’au bout. Un usager de la cale du Boucau a décidé de s’enchaîner dans sa voiture au milieu du chantier, après avoir découvert que des arbres allaient être abattus. Les anciens peupliers et platanes seront coupés pour construire le parking de la future navette fluviale. Le maire de la commune Francis Gonzalez ainsi que les techniciens de l’Agglomération Pays Basque se sont rendus sur place. Le Syndicat des Mobilités tient à préciser ce matin que cet "abattage concerne 6 peupliers non classés sur un total d’une vingtaine d’arbres. Ces 6 arbres seront replantés et remplacés par des variétés plus adaptées au site".

"Des vieux arbres qui donnent une ombre majestueuse pour les flâneurs, les enfants, les vieux, les pique-niqueurs, n'est-ce pas plus important que dix places supplémentaires d'un parking brûlant où rôtiront des voitures vides que l'on aurait pu garer à quelque distance ?", déplore l’usager.

Une opposition partagée par le CADE. A travers un communiqué, le collectif des associations de défense de l’environnement a souligné que la navette est un projet positif mais "qu’il existe à quelques enjambées de là, le parking de la gare et celui de la place attenante".

"D’une manière générale, tout aménagement dans l’Agglo consomme aujourd’hui trop d’arbres magnifiques. On aura beau les remplacer par de nouveaux (mais minuscules) arbres, la sensation des populations est celle d’assister à un massacre", constate le collectif.

Joint par téléphone, l’usager enchaîné Bernard Contraires préfère à la résignation "un sursaut". Selon lui, "on n'a pas pensé que les bords de fleuve pouvaient être un lieu de flânerie". Un espace à "redécouvrir", d'autant que "quand il y a des arbres, les gens se rassemblent", affirmant qu’à Bordeaux par exemple, la ville a gagné en attractivité depuis que les bords de la Garonne ont été débarrassés de la voiture.