Il y a dix ans, Jon Anza, militant basque originaire de Donostia prend un train à la gare de Bayonne direction Toulouse. Un voyage dont il ne reviendra pas. En mars 2010 son corps est découvert dans une morgue de la ville occitane. Que s’est-il passé ? Les proches de Jon Anza se le demandent encore aujourd’hui. Ce 18 avril 2019, plus d'une centaine d’entre eux se sont retrouvés à Socoa pour rendre hommage au "gudari".
"Beaucoup de morts à amputer aux Etats et à leurs services de sécurité sont encore dans l’ombre", a déclaré Jokin Etxebarria du collectif Jon Anza. "Nous nous engageons à poursuivre la lutte pour la vérité. La famille doit pouvoir faire son deuil, et le pays exiger que justice soit faite".
La fresque en souvenir de Jon Anza vient d’être terminée pic.twitter.com/bV9QlEJkRw
— Goizeder Taberna (@Taberna_G) 18 avril 2019
Un ancien collègue de Jon Anza dans l’entreprise Sokoa d’Hendaye a également eu des mots forts au nom du syndicat LAB avant de lire un poème écrit par Jon Anza lui-même. "On l’a connu le sourire aux lèvres, un ami de nos amis, toujours positif, estimé de tous."
Tous ont rappelé les sacrifices de Jon Anza pour ses idéaux. Le militant avait déjà passé 20 ans de sa vie en prison. Alors, une fresque en souvenir de leur ancien camarade a été inaugurée, un aurresku en sa mémoire a été dansé, et des œillets ont été offerts aux membres de sa famille présents à Socoa. Jon Anza avait 47 ans lors de sa disparition.