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André Tauzin “n’était pas au courant”

Le président du Conseil des Prud'hommes réagit aux propos tenus par les conseillers du collège des salariés lors d'une conférence de presse qu'ils ont tenue le 5 novembre dernier.

Le mandat du président du Conseil des Prud'hommes devrait prendre fin en fin d'année. © Isabelle MIQUELESTORENA
Le mandat du président du Conseil des Prud'hommes devrait prendre fin en fin d'année. © Isabelle MIQUELESTORENA

On s’attendait à davantage d’explications sur les accusations portées à son encontre. Les conseillers prud’homme du collège des salariés reprochent à André Tauzin, président de leur instance, d’être trop souvent absent, de ne pas déléguer suffisamment et d’aller jusqu’à inverser des délibérations, comme ils l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 5 novembre dernier devant le Conseil des Prud’homme (CPH).

Par un courrier adressé à la presse le 7 novembre, André Tauzin, par ailleurs délégué général du Medef Pays Basque, estime que "les membres [du CPH] désignés par les organisations syndicales et professionnelles puis nommés par les pouvoirs publics exercent une activité professionnelle et n’y siègent pas à plein temps, y compris le président que je suis pour l’année 2018".

Il assure ne pas avoir été tenu au courant de la tenue de cette conférence de presse et dit avoir pris connaissance le lendemain d’"une correspondance en date du 22 octobre adressée au premier président de la Cour d'appel de Pau, reprenant une pétition émanant du collège Salarié me mettant en cause et demandant ma déchéance".

André Tauzin s’étonne dans sa missive que des propos aient été rapportés contre lui le 5 novembre, alors qu’une procédure a été initiée à son encontre quelques jours plus tôt, sans qu’il ne le sache. Il se dit surpris également que la conférence de presse ne se soit pas tenue dans l’enceinte du CPH.

D’après lui, la venue du premier président de la Cour d’appel de Pau le 6 décembre prochain à Bayonne "s’inscrit dans le cadre des missions d'inspections annuelles confiées au premier président et au procureur général de chaque Cour d'appel", et non pas, comme les conseillers prud’homme l'avaient laissé entendre à la presse, pour évaluer la situation problématique pointée par les conseillers.