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Abattoir de Mauléon : le procès s'ouvre ce lundi à Pau

Deux ans et demi après la diffusion d’une vidéo choc par l’association L214, le procès de l’abattoir de Mauléon-Licharre pour maltraitance animal s’ouvre ce lundi à Pau.

L’abattoir avait été fermé pendant deux mois avant de réouvrir. © L214
L’abattoir avait été fermé pendant deux mois avant de réouvrir. © L214

Animaux frappés, mal ou pas étourdis, conscients au moment de la saignée et découpés à vif, agneaux écartelés : le procès de mauvais traitements infligés à des animaux à l’abattoir de Mauléon-Licharre s’ouvre ce lundi, pour deux jours, à Pau.

Le tribunal correctionnel de Pau jugera pour "mauvais traitement infligés sans nécessité à un animal domestique" l’abattoir de Mauléon en tant que personne morale, mais aussi son ex-directeur, Gérard Clémente, et quatre de ses salariés. L’abattoir intercommunal et son ancien directeur seront aussi entendus pour "tromperie sur la nature, la qualité, l’origine ou la quantité d’une marchandise" de même que pour "installations non conformes". Des délits qui pourraient être passibles d’une peine de prison pour l’ancien directeur.

Tout a commencé en mars 2016 alors que l’association L214 diffusait sur Internet une vidéo choc reprenant des images filmées clandestinement dans l’abattoir de la capitale souletine. Ces dernières avaient poussé le ministre de l’Agriculture de l’époque, Stéphane Foll, à prendre des mesures sur la protection animale dans l’ensemble des abattoirs de l’Hexagone.

Une commission d’enquête parlementaire "sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français" a finalement été créée le 10 mai 2016. Elle a préconisé 65 mesures dont l’installation obligatoire de vidéo surveillance, la présence permanente de vétérinaires dans les abattoirs les plus importants et un renforcement de la formation des employés.

Après trois renvois, l’audience s’ouvrira finalement à 9 heures ce lundi matin, au tribunal correctionnel de Pau. Au total, onze associations de défense des animaux, dont L214, la Fondation Brigitte Bardot ou la SPA, se sont portées parties civiles.