Willy ROUX

“Il faut laisser sa chance à tous les joueurs”

Mercredi dernier, associé à Battitt Ducassou, Vincent Elgart a été sacré txapeldun dans “son” trinquet Dongaitz à Urrugne. Le pilotari revient sur sa victoire et son statut de joueur du “groupe B” de l’élite pro.

Vincent Elgart. © Isabelle MIQUELESTORENA
Vincent Elgart. © Isabelle MIQUELESTORENA

En finale, l’Urruñar et l’Itsasuar ont dominé de bout en bout Larralde et Iturbe pour s’imposer 40 à 24. En 2015, Elgart-Ducassou l’avait déjà emporté lors du tournoi Pariès au mur à gauche d’Urrugne contre Bielle-X. Lambert. Cette année, le tournoi Gurruchaga faisait son retour au calendrier lors des fêtes du village Avec cette nouvelle victoire, l’avant d’Urrugne compte désormais trois victoires cette saison. Mais ce succès est le premier décroché parmi les joueurs du “groupe A” avec lesquels il aimerait bien jouer plus souvent…

Gagner ici, chez toi, à Urrugne, quelle sensation cela fait-il ?

Ici, c’est un peu mes Masters à moi ! C’est pour moi le plus beau tournoi, la victoire fait très plaisir. De plus, c’est le premier tournoi de l’année que je fais avec les joueurs du groupe A.

Justement qu’est-ce que cela change pour toi de jouer à ce niveau ?

Il y a un autre rythme que sur les tournois que j’ai pu disputer cet été. C’est un cran au-dessus. Ion Iturbe met de la puissance et de la vitesse. Je jouais pas mal en défense au début puis nous avons réussi à nous compléter. Battitt avait pris ses marques dans le trinquet en demi. En finale, il m’a mis en confiance, il m’a calmé, et j’ai pu me libérer au but (NDLR : 10 gagnants au total).

Tu disais que Battitt avait trouvé ses marques ici au trinquet Dongaitz, et toi tu as de bons repères ici aussi, non ?

(Rires). Moi, je suis d’Urrugne. Je m’entraîne ici depuis que je suis tout petit. Moi, je n’avais pas cette excuse-là dans ce trinquet, qui a reçu un beau coup de jeune pour les fêtes.

Comment juges-tu ta saison ? Elle est plutôt bonne avec deux victoires à Ascain et Espelette et une finale à Amotz ?

En championnat, nous avons réussi avec Bixente Çubiat à faire une partie honorable en barrages avant de nous incliner en finale du groupe B où nous sommes passés un peu à côté.

Puis, sur les tournois d’été, on s’est fait plaisir avec les jeunes. J’ai fait de bons tournois avec Bixente Larralde à Ascain (NDLR victoire contre Niang-Lucu, 40 à 31) et avec Luiz Sanchez à Espelette (succès contre Alcasena-Amulet, 40 à 31). Aujourd’hui, je voulais montrer sur la lancée que je pouvais aussi jouer avec l’étage supérieur.

Justement, est-ce qu’il y a la place pour jouer avec les joueurs du groupe A ?

A Urrugne, j’ai l’occasion de rentrer parce que je suis du club. Je pense qu’il faudrait intégrer d’autres joueurs tout en gardant un noyau de joueurs indiscutables. Eventuellement, faire entrer un ou deux avants ou arrières du groupe B par tournoi et leur laisser leurs chances de montrer à quel niveau ils sont. Jusqu'à maintenant, ils ont eu le niveau. On a vu Philippe Bielle faire de très bons tournois cet été. Lors du prochain tournoi, c’est Antton Monce qui rentre chez lui à Sare. Je n’ai pas de doute, au vu de la forme qu’il a tenu cet été, qu’il va tenir sa place.

Serait-il intéressant de mixer un peu plus les groupes ?

Ce serait l’idéal. Laisser sa chance à chaque joueur. Si ça ne convient pas aux organisateurs de faire tourner, je pense que nous sommes assez de joueurs sur le circuit pour faire un roulement. Si jamais il manque un avant, je suis disponible pour ces prochaines semaines. (Rires)