Willy ROUX

Etchegaray-Ducassou, une paire explosive sur la kantxa

Main Nue • Esku Pilota • Tournoi Elhina Pro • Julien Etchegaray et Battitt Ducassou ont fait parler la poudre en demi-finale à Armendarits. Dimanche, ils joueront le titre contre Agusti-Iturbe.

Déjà associés en août 2017 lors du tournoi de Larrau, Etchegaray et Ducassou feront le maximum pour ne pas connaître le même sort. © Isabelle MIQUELESTORENA
Déjà associés en août 2017 lors du tournoi de Larrau, Etchegaray et Ducassou feront le maximum pour ne pas connaître le même sort. © Isabelle MIQUELESTORENA

Les semaines se suivent et se ressemblent pour Julien Etchegaray et Batitt Ducassou. Associés pour une seconde compétition de rang, les finalistes du Pilotarienak d’Anglet ont fait étalage de leur force de caractère pour venir à bout d’Ospital et Guichandut (40 à 36), au terme d’une demi-finale très tendue et indécise à Armendarits. Nerveux, l’arrière itsasuar et l’avant d’Irissarry ont montré leur capacité à gagner ensemble alors qu’ils entamaient la dernière dizaine avec quatre points de retard (34 à 30). “Nous avions à cœur de nous remobiliser après la finale perdue à Anglet, précise Julien Etchegaray. Cela fait plaisir de retrouver l’envie de gagner. Etre à nouveau en finale nous fait du bien, même si aujourd’hui, ça s’est joué à des détails.”

Malgré leur mésentente, parfois palpable sur la kantxa, Julien Etchagaray et Battitt Ducassou partagent la même rage de gagneurs, clé de la réussite de leur équipe homogène. “Sur la kantxa, nous avons deux tempérament affirmés. Il y a des bons et des mauvais côtés. Des mauvais car à 25, nous sommes complètement désunis, nous avons perdu des points bêtement. Mais si nous n’avions pas ce caractère, nous n’aurions sûrement pas gagner. Nous avons le mérite de nous accrocher et de ne rien lâcher, jusqu’au bout”, pense Battitt Ducassou.

L’association de ces deux grands gabarits similaires (1,89 m et 95 kg pour Etchegaray et 1,81 m et 87 kg pour Ducassou) peut faire des étincelles. “Battitt parfois, il va râler contre toi, mais en réalité, il râle contre lui-même car il sait que la pelote d’avant, c’est lui qui l’a mal tapée, analyse l’avant d’Irissarry. Battitt est quelqu’un d’exigeant avec lui-même et quand on est exigeant avec soi-même, on l’est avec son partenaire. J’essaie parfois de rentrer dans ma bulle, car sinon, c’est vrai que c’est compliqué à gérer.” Pour calmer sa colère contre la tournure de la partie, Battitt Ducassou, lui, est rentré au vestiaire. Un autre moyen d’évacuer la frustration dans son coin.

Si le caractère de compétiteur et la réputation de “rouspéteur” de Battitt Ducassou ne sont plus à démontrer, dimanche, Julien Etchegaray a montré lui aussi son côté fougueux. Lors d’un point, Mathieu Ospital, géné par Julien Etchegaray, a bousculé légèrement ce dernier lui signifiant de lui laisser de la place. Après s’être écharpés durant tout le point, les deux pilotari ont terminé front contre front obligeant le juge Christophe Sorhondo à réunir les quatre protagonistes dans les vestiaires pour calmer le jeu. Une interruption fatale à la paire Ospital-Guichandut, puisque de retour sur la kantxa, l’avant de la Goizeko a perdu le fil de la partie à quelques points de conclure. En revanche, Ducassou et Etchegaray ont su rester solidaires face à la tension de fin de partie. “Aujourd’hui, nous ne sommes pas encore une équipe très saignante. Et il faut que l’on arrive à être un peu plus tueur dans la kantxa”, lance Battitt Ducassou.

L’Itsasuar et l’Irisartar, qui avouent “bien s’entendre dans la vie”, ont désormais un travail à finir dimanche prochain à Armendarits contre Agusti-Iturbe. Les deux parlent de détails à améliorer “pour être plus performants”, avec l’espoir qu’en finale, les semaines se suivent mais ne se ressemblent pas.