Xan Idiart

La CAPB plaide pour les agriculteurs du Pays Basque

Jean-René Etchegaray en appelle à l’État français pour que les communes de Bardos et Bidache restent dans la carte des zones défavorisées.

La réforme des zones défavorisées était au cœur des débats lors du Salon de l'agriculture. ©Iurre BIDEGAIN
La réforme des zones défavorisées était au cœur des débats lors du Salon de l'agriculture. ©Iurre BIDEGAIN

Le président de la Communauté d'agglomération Pays Basque (CAPB) Jean-René Etchegaray souhaite attirer l'attention de l’État français sur le sort des communes de Bardos et Bidache. Ou plus précisément sur celui des agriculteurs de ces deux villages, qui ne feraient plus partie des zones agricoles dites "défavorisées" et n'auraient bientôt plus la possibilité de prétendre à des aides financières.

La réforme des zones défavorisées est passée par là. Elle a été menée par l’État français mais demandée par l'Union Européenne. La raison : les agriculteurs travaillant dans ces zones bénéficient d'indemnités compensatoires de handicap naturel (ICHN), versées à 25 % par l'Etat français, et à 75 % par le Fonds européen agricole de développement rural (Feader).

Le ministère de l'Agriculture estime que le budget alloué à cette indemnisation atteint le milliard d'euros chaque année. C'est justement à Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture et de l'alimentation, et au Président de la République que Jean-René Etchegaray a adressé une lettre le 9 mars dernier.

Des revenus faibles

Il est nécessaire selon lui que Bidache et Bardos continuent à bénéficier de l'ICHN car ces deux communes se situent au sein d'un "territoire de montagnes et de côteaux". Les zones de montagnes où l'agriculture est présente peuvent justement prétendre au statut de zone défavorisée.

"Le revenu moyen de nos exploitations reste faible, dans un contexte économique difficile pour la plupart des filières" rappelle le président de la CAPB. Pour l'instant, aucune réponse n'a encore été apportée par l’État.