Entre 50 et 80 personnes ont répondu à l'appel du syndicat ELB à se mobiliser devant la sous-préfecture de Bayonne, ce mercredi 21 mars. Ils ont exigé le maintien des aides européennes liées aux surfaces pastorales dites "peu productives".

Les surfaces pastorales peu productives sont des terres faiblement ou non herbacées, utilisées pour l'élevage sur des pâturages naturels. Depuis 2015, chaque éleveur déclare la proportion de surface réellement productive pour nourrir ses animaux et reçoit en échange une aide au prorata de cette surface. Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC).

Mais la Commission européenne estime que les montants de ces aides calculés par l’État français sont "trop élevés". Elle lui demande de réajuster les contrôles. S'il n'obtempère pas, elle menace de suspendre toutes les aides actuelles.

Des terres "indispensables à l'élevage"

Cette situation fait craindre à ELB une baisse de 5 à 10% du montant des aides allouées aux surfaces peu productives. Elles sont "indispensables à l’élevage" selon le syndicat, mais "une nouvelle fois, ce sont les paysans qui ont les plus grandes contraintes qui seront pénalisés" ajoute-t-il.

ELB veut contrer la décision européenne et obliger l’État français "à agir autrement". Des mobilisations similaires auront lieu un peu partout dans l'Hexagone à l'appel de différents syndicats, dont la Confédération paysanne. Une manifestation s'est déjà tenue à Ajaccio le 19 mars dernier. Elle a réuni une centaine d'agriculteurs.