Mediabask

Mort de Xabier Rey : Etxerat accuse la politique pénitentiaire d'exception

Selon Etxerat, "la responsabilité de la mort de Xabier Rey revient entièrement aux mesures destructrices de la politique pénitentiaire d'exception". Pour que cette mort soit la dernière, l’association a demandé de "l’engagement, de la détermination et du courage".

Conférence d'Etxerat à Pampleune. (Iñigo URIZ/ARGAZKI PRESS)
Conférence d'Etxerat à Pampleune. (Iñigo URIZ/ARGAZKI PRESS)

Etxerat a dénoncé la mort de Xabier Rey Urmeneta dans une conférence de presse organisée à Iruñea, village natal du prisonnier basque. Selon l'association de familles des prisonniers, "la mort de Xabier Rey aurait pu être évitée". D'après Gara, sa mort serait dû à un suicide. 

Urtzi Errazkin et Patricia Belez, membres d’Etxerat, ont rappelé que six ans ont passé depuis qu'ETA a mis fin à la lutte armée. En outre, le 8 avril prochain le premier anniversaire du désarmement de l’organisation aura lieu. "Mais, nous, proches et amis des prisonniers basques, nous ne pouvons pas parler au passé de la douleur et de la souffrance que la politique d’exception a causées".

"La mort de Xabier Rey revient entièrement aux mesures destructrices de la politique pénitentiaire d'exception", ont-ils souligné. Etxerat pense que l’application systématique du régime du premier degré aux prisonniers basques empêche toute avancée dans les parcours individuels. "Cela suppose des restrictions supplémentaires à un régime déjà très dur".

"L’obligation faite aux proches de Xabier Rey de parcourir les 1 050 kilomètres jusqu’à Puerto pour récupérer son corps, après dix ans d’incarcération et donc autant d'années de voyages interminables pour lui rendre visite de son vivant, n’est-elle pas cruelle jusqu’à l’extrême ?", interroge l'association.
 
Enfin, Etxerat a demandé de "l’engagement, de la détermination et du courage". "La société basque ne peut se permettre de perdre qui que ce soit d’autre en chemin".