MEDIABASK

Le suicide d’Ekai interpelle

Un jeune transidentitaire de 16 ans s’est donné la mort. Un geste qui a alerté la population du Pays Basque Sud sur le changement de genre.

La mairie d'Ondarroa a hissé le drapeau arc-en-ciel samedi dernier. © Aritz LOIOLA/ARGAZKI PRESS
La mairie d'Ondarroa a hissé le drapeau arc-en-ciel samedi dernier. © Aritz LOIOLA/ARGAZKI PRESS

La mort d’Ekai a suscité l’émoi. Après le suicide de cet adolescent de 16 ans, transidentitaire, une vague de solidarité a déferlé outre Bidassoa. Plusieurs rassemblements contre la transphobie ont été organisés à Ondarroa, sa ville natale, et dans d'autres communes du Pays Basque Sud.

Ekai a été trouvé dans sa chambre, sans vie, le 15 février dernier. L’association de défense des mineurs transidentitaires, Chrysallis Euskal Herria, a dénoncé que le jeune adolescent "avait atteint ses limites" après avoir essayé d’obtenir un traitement hormonal pour freiner sa puberté. L’association qui réclame une loi qui protège et reconnaisse les droits des mineurs souhaitant changer de genre craint que d’autres mineurs se suicident.

Les parents d’Ekai ont accompagné leur fils dans sa démarche et ont déployé de l'énergie pour que tout l’entourage de l’enfant en fasse autant ; mais les réponses, quand il y en avait, ont été longues à venir. Trop longues. Le message de son père Elaxar Lersundi a été particulièrement repris dans les réseaux sociaux : "Je sais que ton départ ne sera pas vain, comme tu le disais mille et une fois, dans de nombreuses occasions, que cela serve au moins à lisser le chemin de ceux qui viennent derrière".