Bénédicte Saint-André

Biarritz : les municipales sont déclarées ouvertes !

François Amigorena a été évincé de la majorité après ses propos polémiques à l’encontre de l’action municipale. Il prépare désormais les prochaines élections.

Les trois élus, centristes, sont pro-Macron .
Les trois élus, centristes, sont pro-Macron .

Après la démission d’Edouard Chazouillères lors du conseil municipal jeudi, François Amigorena a été poussé vers la sortie vendredi, en réponse à ses critiques acerbes de la méthode Veunac dans nos colonnes et celles du journal Sud Ouest. Il y dénonçait entre autres une "déconnexion entre les citoyens et la municipalité". Le maire, jugeant ses propos inacceptables, a réuni l’ensemble de ses adjoints pour trancher sur son sort. Ces derniers ont voté à l’unanimité le retrait de sa dernière délégation, celle au numérique.

"La stratégie de François Amigorena est de me faire passer pour un dictateur et de se faire passer, lui, pour le porte-parole des sans-voix. Ce vote à l’unanimité est bien la preuve que tout cela est faux", fait valoir Michel Veunac. Seuls les conseillers Hervé Boissier et Anne Pinatel se sont en effet permis d’émettre des réserves sur cette éviction, lors de la réunion de majorité qui a suivi.

Comme le veut la procédure, une délibération proposera sa démission au prochain conseil municipal, le 23 mars. François Amigorena a néanmoins pris les devants, annonçant sa démission lors de ce même conseil, par voie de communiqué. Une décision qui lui a valu de très nombreux soutiens sur les réseaux sociaux, dont il est un fervent utilisateur. Il se dit aujourd’hui soulagé et s’attelle à la constitution d’une équipe en vue des municipales, une phase "déjà bien avancée". 

"Edouard Chazouillères est tout à fait quelqu’un avec qui je pourrais travailler", déclare-t-il par ailleurs. "Tout cela n’est pas du tout d’actualité", rétorque ce dernier. De son côté, Michel Veunac se dit serein : "Tous deux sont concurrents et bénéficient d’une notoriété très faible dans la ville. Et à moins d’avoir fait une grosse bêtise, le maire sortant bénéficie toujours d’une prime pour se représenter". Reste à déterminer ce que les électeurs entendront par "grosse bêtise" !