Goizeder TABERNA

Ils défendent un poste d’enseignant à Armendarits

Le regroupement pédagogique de Méharin et Armendarits pourrait perdre un poste à la rentrée prochaine. L’école a été occupée ce matin.

Parents et élus ont occupé l'école d'Armendarits pendant près de deux heures. © Bob EDME
Parents et élus ont occupé l'école d'Armendarits pendant près de deux heures. © Bob EDME

"C’est vraiment trop injuste" dit une banderole. Le risque de suppression d’un poste d’enseignant à la rentrée prochaine, alors que les effectifs devraient augmenter, est vécu comme une injustice au regroupement pédagogique intercommunal (RPI) de Méharin et Armendarits.

"Village en colère" dit une autre banderole. Parents, habitants et élus, une quarantaine de personnes ont occupé l’école d’Armendarits ce vendredi matin. Les effectifs du RPI passeraient de 52 à 53 élèves et le maire d’Armendarits, Lucien Delgue (Les Républicains), ne comprend donc pas la baisse des moyens et anticipe les difficultés : "L’année prochaine, nos deux classes seront surchargées, ils seront 24 en maternelle et 29 au premier degré. Dans ces conditions, on ne peut pas enseigner convenablement l'écriture aux élèves de CP".

Le dédoublement de cette classe dans les réseaux d’éducation prioritaire, comme à Bayonne, serait la cause de cette fermeture, d’après L. Delgue. "Nous n’avons pas à subir ce dédoublement. Ils réduisent les moyens dans les campagnes, or, la convention ruralité, dont nous faisons partie, permet la scolarisation des enfants de moins de trois ans. Mais comment assurer leur accueil sans moyens ?", s’inquiète-t-il.

"Non à la fermeture du poste" dit une troisième banderole. Lucien Delgue va demander un rendez-vous avec l’inspection académique pour tenter de le sauver. Il reste encore quinze jours avant que le directeur académique acte la carte scolaire 2018. Les enfants partiront en vacances ce soir, les banderoles, elles, resteront en place jusqu’à leur retour.