Chloé REBILLARD

A 31 ans, le Fipa vit encore des premières fois

Le festival de la création audiovisuelle internationale (Fipa) aura lieu du 23 au 28 janvier à Biarritz. Documentaires et fictions sont au programme, ainsi qu’une exposition photos et de la musique.

Dans la série documentaire "The Staircase", le réalisateur Jean-Xavier de Lestrade a suivi l'histoire folle d'un ancien militaire devenu écrivain accusé du meurtre de sa femme. © DR
Dans la série documentaire "The Staircase", le réalisateur Jean-Xavier de Lestrade a suivi l'histoire folle d'un ancien militaire devenu écrivain accusé du meurtre de sa femme. © DR

Le festival s’ouvrira le 23 janvier avec la diffusion du documentaire "Les airs sauvages" autour des chants basques, à 10h, au casino municipal. Une manière d’ouvrir ce festival international qui regroupe trente pays différents avec un hommage à son ancrage local.   

C’est une année pleine de premières fois pour le Fipa. Première fois qu’il est présidé par Anne Georget, documentariste qui endosse le rôle de présidente du festival en assurant "se mettre dans les pas de Didier Decoin". Première fois que le festival a une marraine en la personne d’Emily Loizeau, chanteuse qui a participé à la réalisation de la musique de plusieurs films, dont Gainsbourg, vie héroïque. A 31 ans, le festival continue d’expérimenter. 

Première fois aussi que la série documentaire "The Staircase" sera diffusée en intégralité. Il faut dire que ce récit qui conte les péripéties judiciaires de Michael Peterson, accusé du meurtre de sa femme après qu’elle ait été retrouvée morte dans les escaliers ne dure pas moins de huit heures pour le premier volet et cinq heures pour le second. Les premiers épisodes seront diffusés le vendredi 26 de 16h à 23h45. Et les derniers le lendemain de 10h à 15 h au casino municipal.

Du côté des évènements gratuits, le casino abritera également une exposition photo sur Barbara, commentée par Mathieu Amalric via une application mise au point par l’Ina. Le vendredi soir aura également lieu une soirée, toujours au casino, regroupant groupes de musique locaux et performances audiovisuelles.

Avec 120 films de 30 pays, le programme est dense. Et de nombreux films concourront pour recevoir les distinctions, les Fipa d’or, les prix Mitrani, Erasmus+, prix du jury des jeunes européens ou le prix du public. L’intégralité du programme est à retrouver sur le site du festival.  

Israël, pays invité de l’édition 2018     

A la question de pourquoi avoir choisi Israël comme pays invité, François Sauvagnargues, délégué général du Fipa, répond d’abord par l’artistique : "Israël est un pays très créatif en audiovisuel, certaines de ses séries sont diffusées par Netflix, ce qui est un véritable tour de force pour un si petit pays." Mais il n’évince pas la dimension politique de ce questionnement : "les artistes israéliens ont su tirer partie de la situation géopolitique et être en prise avec les questionnements identitaires de la région. Ils sont d’ailleurs souvent plus à gauche que le gouvernement israélien."