Rébillard, Chloé

Fermeture du Caducée à Ustaritz, les salariés déçus

La maison de retraite du Caducée doit fermer ses portes au début de l’année 2018. Tous les résidents ont quitté les lieux. Le plan de licenciement présenté par la direction le 14 novembre ne satisfait pas les quinze salariés de la structure. 

En septembre 2017, les employés avaient dénoncé le manque de visibilité sur leur avenir en accrochant une banderole sur la maison de retraite.
En septembre 2017, les employés avaient dénoncé le manque de visibilité sur leur avenir en accrochant une banderole sur la maison de retraite.

"Depuis deux semaines, nous venons faire de la présence dans une maison de retraite en plein déménagement. A partir du vendredi 17 novembre, nous resterons chez nous, en continuant d’être payés jusqu’à ce que la structure ferme officiellement." Le délégué du personnel, Eddy Siegenthaler apparaît désabusé. Depuis l’annonce de la fermeture par la direction d’Orpea, entreprise gérant l’établissement, en juin 2017, les employés ont l’impression d’avoir été tenus à l’écart de toute décision et des plans concernant leur avenir. 

Le mardi 14 novembre, le délégué avait rendez-vous avec la direction à Paris pour savoir si elle acceptait les indemnités demandées par les salariés. Résultat : la direction propose des indemnités bien inférieures aux souhaits de ces derniers. Selon le profil, les salariés auront entre 7 et 12 mois de reclassement avec 75% de leur salaire brut versé. Ils toucheront les indemnités de licenciement légales, auxquelles la direction a ajouté 50% des indemnités de chacun.

Insuffisant pour Eddy Siegenthaler, surtout au vu de la manière dont la procédure a eu lieu. "Ils font ça pour dire qu’ils font un geste. Mais ils ont des résultats autour de 3 milliards de chiffre d'affaires par an et ils refusent des indemnités à une quinzaine de salariés." 

Pour l’instant, les salariés se refusent à signer le plan présenté par la direction. Sans savoir ce que seront les conséquences de ce refus : l’inspection du travail devra-t-elle trancher ? A deux mois de la fin officielle de la structure, leur avenir leur paraît toujours aussi incertain.