Caroline MALCZUK

Sénatoriales : Frédérique Espagnac domine le scrutin

Les élections sénatoriales n'étaient pas gagnées pour la socialiste. Ses chances de garder son siège avaient été amoindries par une candidature dissidente à gauche et la fragilisation de son parti. Elle arrive finalement en tête du scrutin devant Denise Saint-Pée (MoDem/Udi) et Max Brisson (LR).

Frédérique Espagnac (PS) garde son siège au palais du Luxembourg. (Bob EDME)
Frédérique Espagnac (PS) garde son siège au palais du Luxembourg. (Bob EDME)

Au Sénat, les Pyrénées-Atlantiques seront désormais représentées par la gauche, le centre et la droite. Les grands électeurs du département étaient appelés aux urnes ce dimanche 24 septembre. Sur les 1 859 inscrits, 14 se sont abstenus et 56 ont voté blanc ou nul. Soit un total de 1 789 suffrages exprimés.

Frédérique Espagnac (PS) garde son siège de sénatrice et domine le scrutin avec 34,04% (609 voix). Et ce, malgré la candidature dissidente de Georges Labazée à gauche qui n’obtient que 11,91% (213 voix) des suffrages. Quelques jours avant les élections, l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve avait voulu rappeler dans une lettre que Frédérique Espagnac s’était "particulièrement investie" au Pays Basque "pour permettre la création de l’intercommunalité" et "pour appeler à l’apaisement et à la réussite de la journée du 8 avril", jour du désarmement d’ETA par la société civile. Les dégâts ont été limités pour le PS qui ne perdrait que cinq sénateurs, d'après Le Monde.

En deuxième position, Denise Saint-Pée, obtient un siège au palais du Luxembourg pour l’"union des centres", liste commune au MoDem et à l'UDI, en récoltant 22,86% (409 voix) des suffrages exprimés. Le sénateur MoDem sortant Jean-Jacques Lasserre avait décidé de ne pas se représenter pour les élections sénatoriales en juin dernier, privilégiant sa présidence à la tête du Conseil départemental. Denise Saint-Pée était vue par certains médias comme la favorite du scrutin. Frédérique Espagnac la devance finalement de 200 voix.

La droite, le retour

L’élection de Max Brisson pour Les Républicains marque le retour de la droite au Sénat pour les Pyrénées-Atlantiques. La dernière fois qu’un sénateur de droite avait était élu dans le 64 ramène aux élections de 2008. Auguste Cazalet (UMP) avait obtenu un siège aux côtés de Didier Borotra (MoDem) et Annie Jarraud-Vergnolle (PS). Le conseiller départemental participe à renforcer la place des Républicains au Sénat. "Les grands électeurs ont conforté la majorité sénatoriale (…), ils ont clairement affiché leur volonté de voir exister un contre-pouvoir parlementaire, indispensable à mes yeux au fonctionnement équilibré de la démocratie" a déclaré hier Gérard Larcher. LR compte désormais 159 sénateurs, soit 17 de plus que dans le Sénat sortant, selon les chiffres du Monde.

Derrière la liste du socialiste Georges Labazée, la liste du centriste Jean-Pierre Mirande "Préserver l’équilibre territorial en Béarn et au Pays Basque" récolte 119 voix (6,65%). Puis vient celle menée par le PBN et le Parti Occitan avec 59 voix soit 3,30%. En fin de peloton, la liste communiste menée par Isabelle Larrouy et celle du Front national, qui était représenté par François Verrière, obtiennent respectivement 2,74% et 1,12% des suffrages exprimés.