Caroline MALCZUK

Au Centre hospitalier de Saint-Palais, des travaux qui creusent

Les salariés du centre hospitalier de Saint-Palais sont à bout. Ils l'ont fait savoir lundi, lors d'une manifestation, durant laquelle ils ont dénoncé un manque d'effectifs et de moyens. La direction attribue ce mal-être aux travaux en cours et dit assurer son rôle d'accompagnement.

Une mobilisation avait déjà au lieu en mars au Centre hospitalier de Saint-Palais. ©Isabelle MIQUELESTOREN
Une mobilisation avait déjà au lieu en mars au Centre hospitalier de Saint-Palais. ©Isabelle MIQUELESTOREN

Le malaise grandit au Centre hospitalier de Saint-Palais. Lundi, une partie du personnel a manifesté devant l’établissement à l’appel de la CGT. Le syndicat dénonce une réduction des effectifs entre avril et mai qui rend les conditions de travail difficiles pour les équipes. Le Centre hospitalier de Saint-Palais est engagé dans d’importants travaux, autofinancés, jusqu’à la fin de l’année 2018.

De son côté, la direction assure qu’il n’y a pas eu de suppression "au tableau général des effectifs". Mais qu'elle a parfois recours à des emplois temporaires. Vacations, missions… Jouerait-elle avec avec les mots ? Stéphanie Cohort, directrice adjointe au centre hospitalier de la côte basque, déléguée sur le site de Saint-Palais, veut rappeler : "Lorsque l’établissement est passé du privé au public, les effectifs ont été augmenté." Pour atteindre 250 employés, en 2013. À l’issue des travaux, "on adaptera les effectifs".

La faute aux travaux

En attendant, fatigue, mal-être, absentéisme montent parmi les employés. Selon Stéphanie Cohort, cette situation est dûe aux travaux de restructuration et à des modifications dans l’organisation. "Ce n’est pas évident" reconnait-elle. "Ni pour les patients, ni pour le personnel." Philippe Evrard, représentant CGT du personnel, concède qu’il "faut rénover l’établissement". Tout en dénonçant : "On est dans une position où pour remplacer les collègues qui partent en vacances, on rappelle les gens sur leurs jours de repos. Les gens n’ont plus envie, ils viennent travailler à contrecoeur."

La direction est venue à la rencontre des salariés en colère lundi. Et Stéphanie Cohort certifie : "On reste à l’écoute, on accompagne au quotidien. Notre objectif est le maintien de la qualité et de la sécurité des soins." Pour la CGT, la direction campe sur ses positions. Et prévient : il y aura d’autres actions, "tant qu’on n’aura pas obtenu ce qu’on veut". C’est à dire plus d’effectifs et de moyens.

En mars, une mobilisation avait déjà eu lieu au centre hospitalier de Saint-Palais. Pour demander la prise en compte de l’ancienneté par le public de 27 employés issus de la clinique privée Sokorri sur les 85 transférés. Certains ont 30 ans de carrière derrière eux. "Un nouveau projet d’intégration a été transmis aux salariés" informe Stéphanie Cohort. "[Ils] doivent nous transmettre leurs observations. C’est en cours, cela risque encore de durer". La CGT se dit elle prête à repartir au tribunal administratif de Pau si nécessaire. "On ira jusqu’au bout."