Virginie Bhat

Nouvelle Aquitaine : les conseillers basques s'expriment

Cet après-midi, en début de session du conseil de la Nouvelle Aquitaine, les conseillers régionaux ont exprimé leur soutien collectif aux cinq personnes interpellées.

Alice Leiciagueçahar, Emilie Dutoya et Michel Veunac se sont exprimés en session plénière de la Nouvelle Aquitaine. ©Luis JAUREGIALTZO/ARGAZKI PRESS
Alice Leiciagueçahar, Emilie Dutoya et Michel Veunac se sont exprimés en session plénière de la Nouvelle Aquitaine. ©Luis JAUREGIALTZO/ARGAZKI PRESS

Alors que la Région Nouvelle Aqutaine réunie en séance plénière reprenait les débats cet après-midi, les conseillers régionaux du Pays Basque ont voulu s'exprimer devant leurs pairs sur les derniers évènements qui ont secoué le Pays Basque Nord.

Plutôt que présenter une motion en fin de session, demain soir, qui n'avait pas toutes ses chances d'être adoptée, Alice Leiciagueçahar, conseillère régionale EELV, Emilie Dutoya, conseillère régionale PS et Michel Veunac, conseiller régional Modem ont préféré faire une déclaration.

"Nous avons voulu ainsi informer nos collègues, qui ne sont pas tous au courant, de la situation au Pays Basque, commente Alice Leiciagueçahar, conseillère régionale EELV. Nous avons fait cette déclaration à trois voix, Emilie Dutoya, conseillère régionale PS, Michel Veunac, conseiller régional Modem et moi-même. Les conseillers régionaux, Andde Sainte-Marie, Mathieu Bergé, Sandrine Derville et Frédérique Espagnac, tous élus PS, se joignent à cette déclaration."

Et Alice Leiciagueçahar d'ajouter que le président de la Région, Alain Rousset, lui avait précisé son intention de transmettre leur déclaration au Premier ministre. 

Les quatre conseillers que sont Sylvie Durruty (LR), Barthélémy Aguerre (UDI), Gilles Hustaix (Front National)  et Jean-Michel Iratchet (Front National) n'ont demandé de joindre leur nom au texte de leurs confrères régionaux. 

Alice Leiciagueçahar, Emilie Dutoya et Michel Veunac ont ainsi pris la parole et repris à leur compte le texte que les élus locaux au Pays Basque Nord avaient adopté samedi : 


"Cinq personnes ont été arrêtées, vendredi soir, alors qu’elles détruisaient une partie de l’arsenal d’ETA. Nous, élus régionaux du Pays Basque de toutes sensibilités politiques, sommes interpellés par ces arrestations car il s’agit de personnalités connues de tous, dont l’engagement en faveur de la paix est incontestable. Nous pouvons en témoigner.
Nous avons appris que cette opération de destruction s’inscrivait dans une démarche initiée il y a cinq ans à Aiete et reprise depuis plusieurs semaines par ces personnalités, décidées à pallier le manque d’implication des états espagnol et français et à prendre en charge, au titre de la société civile, la destruction des armes de l’organisation ETA.
Parce que nous voulons contribuer à un avenir sans violence et démocratique pour le Pays Basque,
Parce que nous avons la conviction que ce désarmement est une condition incontournable permettant d’aboutir à une résolution définitive du conflit,
Parce qu’il nous semble fondamental d’empêcher un quelconque retour de la violence,
Parce qu’il nous semble nécessaire de prendre en compte la situation des prisonniers et les souffrances de toutes les victimes 
Nous, élus régionaux du Pays Basque, exprimons notre soutien collectif aux personnes interpellées.
Nous, élus régionaux du Pays Basque, alertons les états espagnols et français, qu’au delà des personnalités aujourd’hui interpellées, d’autres acteurs de la société civile prendront le relais tel est grand, dans la société Basque, le désir de paix.
Nous, élus régionaux du Pays Basque, nous demandons aux états français et espagnol de s’impliquer dans le processus de désarmement et la résolution globale du conflit."