Anaiz Aguirre Olhagaray

Vidéo-protection : Hendaye met en place un comité d’éthique

Le conseil municipal de ce mercredi 17 juillet a approuvé la composition du comité d’éthique chargé de “veiller à ce que l’utilisation du dispositif de vidéo protection ne porte pas atteinte aux libertés individuelles fondamentales”. Quatre élus ont été désignés pour participer à ce groupe.

Itziar Varela (Hendaia Biltzen) est membre du comité d'éthique sur la vidéo-protection. © Bob EDME
Itziar Varela (Hendaia Biltzen) est membre du comité d'éthique sur la vidéo-protection. © Bob EDME

Richard Irazusta, Frédéric Tranché, Itziar Varela et Peio Pouyfaucon composeront le comité d’éthique sur la vidéo protection. Celui-ci doit "répondre aux exigences d’indépendance, d’équilibre et de pluralité".

Le groupe est en effet composé de membres issus d’horizons divers. Sous la présidence du maire Kotte Ecenarro, il réunit à la fois quatre élus (majorité et opposition) et quatre électeurs tirés au sort sur la liste électorale de la commune. S’ajoutent le directeur général des services et le directeur général adjoint, ou leurs représentants. Chaque citoyen hendayais pourra saisir directement le comité d’éthique s’il se sent "inquiet de sa liberté privée". Dans les cartons depuis plus d'un an, l'idée d'installer une vidéo-protection est partie d'une inquiétude des habitants, victimes de cambriolages.

Itziar Varela estime "indispensable" la création d’un tel comité. Mais l’élue abertzale (Hendaia Biltzen) a profité du vote en conseil municipal pour exprimer son point de vue sur la question de la vidéo-protection : pour elle, "ce n’est pas une solution pour réduire la délinquance" et l’argent public pourrait être utilisé autrement, par exemple dans des politiques sociales plus ambitieuses. "Selon des chercheurs du CNRS [Centre national pour la  recherche scientifique], la vidéo-protection n’est efficace que dans 0 à 3 % des cas".

Néanmoins, l'élue indique qu'"il ne s'agit pas de vidéo-surveillance. On ne peut voir les images que s'il y a eu une réclamation". Frédéric Tranché, deuxième adjoint au maire en charge notamment de la sécurité, reconnaît que "l’efficacité n’est pas garantie à 100 %" mais que cela "participe à l’amélioration de l’ambiance" de la ville.