"La décision de M. le Recteur de l’académie de Bordeaux est de faire corriger les copies par des enseignants par rapport aux données qu’ils comprennent, sachant que ces enseignants ne sont pas bascophones". Olivier Harmel, directeur des examens et concours au rectorat de l’académie de Bordeaux, clarifie les doutes. Contacté par MEDIABASK, il ne souhaite pas confirmer si les copies de sciences du brevet rédigées en basque ont bien été amenées à Bordeaux. Les parents d’élèves ont exprimé leur mécontentement lors d'un énième rassemblement organisé, ce jeudi 4 juillet à 19h, à Larceveau.
Le directeur a souhaité uniquement rappeler le cadre dans lequel s’inscrivent les épreuves du diplôme du brevet. "Ces épreuves sont encadrées par un arrêté du 31 décembre 2015 relatif aux modalités d’attribution du diplôme nationale du brevet. Dans ce texte qui s’impose à tout le monde, il est dit que des candidats peuvent composer en langue vivante régionale l’épreuve d’Histoire-Géographie. Il y a, par ailleurs, une dérogation nationale vis-à-vis exclusivement des candidats de l’Académie de Bordeaux qui se situent en enseignement immersif qui correspond au cas des élèves qui sont situés dans le réseau Seaska pour ce qui concerne l’épreuve de mathématiques", explique-t-il.
Il a évoqué le cas d'un certain nombre d’élèves qui, ces trois dernières années, composent l’épreuve de sciences en langue basque. "Dans la réglementation nationale, il n’y a pas cette possibilité, il n’y a pas non plus de dérogation nationale pour ce qui concerne l’épreuve de sciences", insiste-t-il. Selon ses propos, la décision de corriger les copies par des enseignants non-bascophones "s’inscrit totalement" dans la réglementation citée.
Une réglementation dénoncée une fois de plus par les enseignants et parents d’élèves de Seaska. Après les mobilisations organisées à Saint-Jean-de-Luz et Hasparren durant la matinée de ce jeudi, vers 19 heures, ils ont décidé de se mobiliser à nouveau pour exiger le droit de passer le brevet en langue basque. Les collégiens, qui reçoivent durant toute l'année les cours de sciences en langue basque, sont dans l'obligation de passer l'examen en français, ce qu'ils n'acceptent pas.
Pour rappel, l’année dernière une situation similaire avait eu lieu et les copies avaient aussi été corrigées par des enseignants non-bascophones. Seaska dénonce qu’à cause de cela les notes des élèves avaient été inférieures à la notation méritée. Les résultats du brevet de cette année seront rendus publics le 10 juillet.