Xan Idiart

Le vélo électrique à la roue en poupe

De plus en plus de personnes optent pour les vélos à assistance électrique. Beaucoup moins stressant que la voiture sur des petits trajets, et plus rapide que la marche, ce mode de déplacement est en plus encouragé par l’agglomération.

Le vélo électrique s'étend sur la côte et à l'intérieur des terres. © Baskovélo
Le vélo électrique s'étend sur la côte et à l'intérieur des terres. © Baskovélo

Sébastien vient de rouler plusieurs kilomètres à vélo, mais n’est pas essoufflé. Ce Bayonnais de 26 ans a opté pour le vélo électrique il y a quelques mois et est ravi. "Je stresse beaucoup moins qu’en voiture, et je vais bien sûr plus vite qu’à pied".

Comme lui, de plus en plus de personnes optent pour ce mode de déplacement. La Communauté d’agglomération Pays Basque (CAPB) peut le confirmer. Elle propose à la location 200 vélos à assistance électrique, à 50 euros par mois. Et les chiffres sont là. Depuis le lancement de ce service début mai, 148 dossiers de location ont été validés, et 59 sont encore en attente. Une aide à l’achat existe aussi, et le succès est tel qu’elle sera étendue à plus de foyers à la rentrée prochaine.

"Pour moi, c’est l’avenir", poursuit Sébastien. "Sur des petits trajets, c’est beaucoup plus pratique que la bagnole et bien moins polluant." Lui n’a pas attendu l’offre de la CAPB pour acquérir son vélo. "On l’a pris avec un ami et on se le partage".

Plaisir et détente

L’essor de ce type de transport touche aussi l'intérieur des terres. Frédéric Trancoso le constate au quotidien. Ce gérant d’une société de vélo électrique, BaskoVélo, à Cambo-les-Bains possède seulement cinq VTT "normaux". La plupart sont encore flambant neufs dans leur boîte, alors que la vingtaine d’autres à assistance électriques s’arrachent.

La raison de ce vent en poupe, lui la connait bien. "Avant, cette activité était surtout quelque chose de sportif", glisse-t-il. "Maintenant, c’est de l’ordre du plaisir et de la détente, même s'il faut toujours pédaler. On aime aller partout, surtout en montagne regarder les paysages".

Se prélasser en continuant à faire du sport ou se déplacer jusqu’à son lieu de travail, un aspect négatif est tout de même pointé du doigt par les défenseurs du vélo tout court. Très peu de places existent pour se garer près des transports en communs. Quand il y en a, elles ne sont souvent pas sécurisées, et pas bien protégées de la pluie. "Pour l’instant, on fait avec", assure Sébastien "mais il faudra que ça change, surtout si on veut moins de voitures et moins de pollution".